Paradis sur terre

Invité

Rien à voir avec une fan fic, je vous présante

Paradis sur terre

Le ciel était bleu azur, mer mouvementée, les nuages passaient tel une hirondelle en plein vol. La danse légère des hautes herbes, arrosée par la douce rosée du matin, emportait les quelques pétales de fleurs fraîchement chut et les faisait tournoyer par ci par là. La mélodieuse berceuse que les pâturages chantaient vous amènerait une paix si sereine, si pure, dans votre cœur lacéré par la haine de l’idiotie humaine, que tous vos chagrin, vos plaintes, vos rancœurs s’en aillent, pour ne laisser que le désir de respirer un air pur, sain, et de vivre dans une nature vierge des guerre et des violences. Cette impression de fraîcheur remonta le long de mon dos, sous forme de frisson, pour venir se terminer à la naissance de ma nuque, dégagée par le somptueux souffle dont profitaient pleinement mes poumon encrassés par la pollution et la fumée des cigarettes qui pourrissaient, jusqu’à l’os, mon cher et tendre entourage. Cette sensation nouvelle de bien-être interne emplit mon âme d’une jouissance immense, « Si seulement le monde ressemblait en peu plus à ce paradis » avais je pensé en ce moment de plaine satisfaction.

L’immensité du firmament me donnait l’impression qu’il me poussait des ailes, neige, semblables à celles d’un habitant de l’Eden, et que je puisse prendre au passage l’envol des oiseaux pour atteindre l’astre qui nous réveille en douceur les matins où l’on veut profiter d’une journée bien méritée. Mes cheveux, maintenant éparpillés, volaient d’eux mêmes, et ma tête, trop chargée de choses inutiles, ne voyait plus que les vagues créées par le vent sur la plaine et la falaise, bordée d’une mer d’un bleu, cette fois profond, dont la surface reflétait mon image, parfaite, ainsi que l’aurait fait un miroir. Les rochés acérés fendaient les vagues aussi nettement et facilement que l’aurait fait le plus aiguisé des cutters. Ayant fini de survoler l’étendue bleutée par l’abysse, je revins à mes champs humidifiés par le matin. En prenant soin de ne pas m’écraser, j’atterris légèrement, du moins je l’ai cru, jusqu’à ce que je me retrouvasse le nez et la bouche bordés d’herbe et de petites fleurs dont les couleurs, les formes et le goût ressemblaient à un cocktail de fruits tropicaux. Je crois que je n’ais jamais eu aussi honte de ma vie, mais j ai pu savourer un mets délicieux, d’un frais que l’on ne trouvera jamais aux rayons d’un magasin. Mon habit, verdâtrement blanc, me semblait comblé par cette bousculade avec ce sol paradisiaque, duquel je venais de me redresser. Mes ailes se replièrent dans mon dos, comme pour former un cocon autour d’une chose que l’on veuille protéger. Fatigué de se voyage magnifique, j’allai m’adosser à un cerisier, dont les pétales se faisaient emportés par les minuscules tourbillons créés par le courant, tiède, qui venait me caresser tendrement la joue, comme un baisser fraîchement tombé de l’arbre où il avait mûri et qu’il vienne se poser délicatement sur mon âme, qui maintenant, connaissait le plus merveilleux des endroits sur terre.