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 C'est de l'art

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Saturne

Saturne


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MessageSujet: C'est de l'art   C'est de l'art EmptyMar 20 Jan - 22:55

Allez, une petite hisoire courte sur l'art:

"- Comment l'appelez-vous? demanda l'élève au maître.
En face de lui se trouvait un cadre. Un simple cadre de tableau, sans décorations, simplement l'essentiel: une armature de bois. Derrière le mur, un mur blanc, poussièreux, vieilli, ou comme disait le maître, un mur qui a vécu, qui peut nous raconter ce qu'il a vu. Ce mur là ne devait pas avoir vu de traces de vies depuis des années, sauf peut-être celle qui était à l'origine de la tâche noir décalé par rapport au centre du cadre, légèrement vers la gauche et un peu plus en bas. Enfin, devant le cadre il y avait un couteau, un simple ustensil de cuisine.
- Comment l'appelez-vous? demanda-t-il encore, croyant que le maître n'avait pas entendu la première fois.
Bien vite il se rendit compte que le maître l'avait bel et bien entendu, il ne voulait simplement pas répondre. Et puis, comment pourrait-on appeler cela? Il savait bien que le maître produisait des oeuvres étranges, déroutantes, mais là, rien, on dirait qu'il a perdu son talent. Peut-être est-il trop vieux, peut-être que les années avaient fini par l'atteindre. Pauvre maître, lui qui a fait tellement pour les arts que ceux-ci furent sa seule raison de resté en vie. Et si ce cadre était sa dernière création, son chant du cygne? Mais cette oeuvre n'a rien d'un apothéose, elle n'est rien comparé au reste, comment peut-il s'en aller sur une fausse note?
-Regarde, dit le maître. Regarde bien.
Décidé à faire plaisir à son maître, il regarda à nouveau l'étrange tableau. Un cadre, une tâche et un couteau. Il regarda, contempla, chercha les détails qui pouvaient donner un sens ou même une bribe de sens. Quelque chose qui ressembla à la trace du maître, mais en vain. Il se tourna vers le maître, déçu mais celui-ci insista pour qu'il regarde. Alors il se tourna à nouveau. Il fixa le centre, mais il peinait, la tâche attirait son regard, vers la gauche, vers le bas. Il essayait de ne pas la regarder, mais celle-ci continuait de l'entrainer vers la gauche, vers le bas. Et plus il résistait, plus il sentait que ses sensations s'estompaient, d'abord le touché, l'atmsophère chaud et humide de la pièce ne lui faisait plus rien. Puis le goût et l'odorat, l'odeur de renfermé, ce goût âcre qui refusait de quitter sa bouche, tout disparu. Les bruits de la rue, le défilement infernale des voitures ne la'tteignirent plus. Enfin, sa vision se brouilla et tout ce qu'il voyait était comme emporté au loin.
Alors il compris, c'était ça l'oeuvre du maître! Il avait réussi à l'immergé dans le calme absolu, l'absence de tout contact avec le monde matériel. C'est pour cela que l'oeuvre n'avait pas de nom, c'est parce qu'ici, un nom ça n'a pas de sens.
Il errait dans le néant, le vide absolu. Il n'avait pas peur, au contraire, il était rassuré. Tout était si calme, tout ses soucis avaient disparu. Le maître avait créé un monde parfait, où tout âme voudrait se reposer. Etait-ce cela le paradis? Ou était-ce encore mieux que le paradis?
La quiétude ne fut que de courte durée. une douleur vive se fit ressentir. Ses sens revenaient et son corps réagissait comme s'il subissait une agression. Se fut le touché qui revint en premier. Son corps picotait, il ressentait de la chaleur, comme s'il sortait d'une douche chaude. Puis le goût et l'odorat, il sentai une odeur quelque peu métallique. Les bruits de la rue emplirent à nouveau ses oreilles. Enfin, ce fut le retour de la vue. Il vit le maître qui souriait, contemplant son oeuvre. Le maître l'avait maintenant signée. Une grande signature, remplissait le cadre, qui déborait sur le mur, sur le sol. La signature continuait sur le sol, se prolongeait vers les pieds de l'élève, sur son pantalon, sa chemise, son bras, sa main et finalement le couteau."
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