La Table Ronde de Nyon et environs
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 Un grand cru

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Niki

Niki


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Un grand cru Empty
MessageSujet: Un grand cru   Un grand cru EmptyMar 19 Jan - 3:57

Je vous présente un texte de ma composition en deux parties, qui n'est pas bien amusant, mais j'aime bien tenter autre chose, de temps en temps.
Je mettrai la suite lorsqu'elle sera terminée. L'univers vous est peut-être inconnu, mais sachez qu'il est très bien développé dans 111, une autre histoire de mon invention, qui n'est pas finie, elle.

L’école avait organisé une journée portes ouvertes et l’avait sérieusement préparée : chaque classe s’était vue attribuer une salle ou un local dans lequel elle aurait à faire une présentation quelconque, mais originale.
La première classe de quatrième année, par exemple, avait réussi à construire un moteur et en faisait des démonstrations dans sa salle de cours. Deux classes de première année, et d’autres, avaient chacune une pièce de théâtre à présenter, si bien que la salle de spectacles voyait de nombreux spectateurs affluer sans cesse. Le groupe des passionnés de chimie, une petite organisation inter-classe avait à sa disposition toute une grande partie du sous-sol et y faisait des démonstrations.
Étant une grande école, l’établissement de Cityo assurait des cours allant de la première année obligatoire, où les enfants entraient à l’âge de neuf ans (avant quoi ils allaient à l’école préparatoire, souvent critiquée au niveau de son utilité, mais qui rendait pourtant service aux professeurs d’école obligatoire, bien contents de ne pas avoir à tout apprendre depuis le début.), à la neuvième année, de laquelle on sortait généralement avec dix-huit ans.
Cityo, loin d’être la plus grande ville de Sie, en était pourtant un pôle important, de par ses mines riches en palladium et en platine, métaux aux propriétés magiques intéressantes lorsque bien préparés. Elle n’avait qu’une école pour nomagos qui accueillait tous les élèves de la ville et des villages environnants et même de plus loin encore pour les classes les plus avancées. Cette journée regroupait donc près de dix mille personnes dans tout le bâtiment, pourtant assez grand pour accueillir tout ce monde.

Margritt n’avait, en fait, rien à faire de tout ce qu’il y avait de si spécial en cette journée. Pour elle, elle s’était présentée ainsi : Elle viendrait à l’école avec ses parents et y retrouvait Chal, son petit-ami. Ensuite, ils trouveraient un endroit calme pour passer le temps ensemble, très proches l’un de l’autre… et la classe de huitième année dans laquelle elle se trouvait n’avait qu’à croire qu’elle était malade et que ses parents étaient venus quand même, après tout. C’était pas tous les jours qu’on pouvait voir son petit-ami si ses parents n’en voulaient pas et lui interdisaient de sortir, et surtout s’il n’était pas dans la même école que soi.
En clair, Margritt et Chal voulaient juste passer quelques heures en paix, loin de leurs parents. Ainsi, lorsqu’ils cherchaient une salle vide en se baladant le long des couloirs, ils ne furent que bien heureux de voir la porte vers le sous-sol ouverte avec pas un bruit en provenant. Le coin parfait, en somme.
Descendant les escaliers, ils entendirent des bruits venant de la droite. Une pancarte indiquait « Les passionnés de chimie font des démonstrations ! » et leur indiqua dans quelle direction aller : la gauche. Après quelques mètres, ils se trouvèrent en paix et y restèrent.

N’ayant pas de classe à lui, Raond Viter servait de « guide surveillant » qui indiquait aux visiteurs où ils pourraient se rendre et profitant, bien sûr, des différentes présentations. Ce gobelin de quarante ans était professeur de gobelin, langue peu parlée, mais que les élèves pouvaient choisir en option à partir de leur septième année, s’ils préféraient sa franchise, sa grammaire implacable et sa logique aux tournures plus poétiques et au vocabulaire plus fourni du langage elfe dont la syntaxe était beaucoup plus libre. Croisant deux elfes, un très jeune et un autre, d’environ dix-huit ans, qui allaient à la cafétéria, il décida d’aller voir au rez de chaussée. Il y croisa quelques collègues enseignants, papota avec l’un d’eux pendant que sa classe de deuxième années agrandissait une collection déjà impressionnante de pliages en papier. Après quelques temps, il suivit une pancarte indiquant un groupe de chimie, à côté de quoi se trouvaient trois garçons qui partirent en courant en le voyant, et se rendit donc au sous-sol. Une fois arrivé en bas, il entendit des voix d’un couple d’adolescents humains venant d’en haut et se dit qu’ils viendraient voir la présentation. Entrant dans la petite salle, il fut surpris par le froid qui régnait à la surface du sol : c’était de l’azote liquide qui venait d’être renversé pour montrer ses propriétés. Les quelques personnes présentes se tournèrent vers lui lorsqu’il entra et l’un des élèves le salua, car il était son professeur de gobelin et les expériences reprirent. Il n’y avait pas beaucoup de monde, c’était certainement dû au panneau, en haut, qui n’était pas très visible.

Djiret était un garçon très heureux. Les deux choses dont il était le plus fier se rencontraient enfin : son école et, par extension, sa passion pour la chimie, et son grand frère, Lerbo, auquel il vouait admiration depuis qu’il était tout petit. Ils étaient venus à l’école dans laquelle il allait avec leurs parents, mais étaient partis entre eux pour faire le tour de l’établissement avant de finir au sous-sol avec les présentations de chimie. Leur mère avait bien insisté pour les suivre, mais son mari avait bien noté l’instant de fort amour fraternel qui les liait, Lerbo et lui, et lui avait indiqué qu’ils se promèneraient bien seuls, en couple elfique.
C’est ainsi que Djiret présenta à son grand frère ses enseignants, qui saluèrent tous le moins âgé comme étant un élève très appliqué, et se demandant qui était ce jeune homme qui lui ressemblait tant ; il ne s’agissait ni plus ni moins que son magicien de grand frère. Ils descendirent ensuite au sous-sol, où se trouvait la présentation de chimie à laquelle Djiret devait participer. Une fois dans la salle, il y avait assez peu de monde, ce qui pourtant ne le déconcerta pas du tout : tant qu’il présentait quelque chose dont son grand frère pourrait être fier, le reste lui importait peu. Il était tellement heureux qu’il n’entendit pas le bruit de la porte qui se ferma d’un coup avant d’être verrouillée.

Le couple Desmazines avait deux enfants : une fille de quinze ans dont l’école ouvrait ses portes ce jour-ci et un fils de vingt et un an qui avait déjà un petit emploi et qui était venu voir également. Pourtant, les deux rejetons étaient partis chacun dans une autre direction : Carla, la fille, devait aider à préparer la présentation de sa classe, alors que son frère, avait tenu à retrouver « quelqu’un », comme il disait, mais ses parents n’étaient pas dupes : il devait chercher une fille…
C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent seuls. Ils avaient décidé de commencer en haut et de descendre, mais ils passaient devant les salles de certaines classes sans même regarder plus que ce qui était nécessaire pour voir si l’un de leurs enfants était présent ou non. Ils firent une courte pause par la cafétéria et finirent leur course au sous-sol. Alors qu’ils arrivèrent, la présentation venait de se terminer et ils décidèrent de rester un petit peu, car ils avaient amplement le temps, avant la présentation de leur fille. Une dizaine de minutes passa ainsi alors que les personnes venaient et les impatients s’en allaient, n’ayant pas envie d’attendre.
Enfin, la présentation commença et un gobelin entra, encore. Les jeunes semblaient savoir de quoi ils parlaient et expliquaient tout de manière très compréhensible, si bien que cela en devint fort intéressant, mais ils n’oublièrent pas : encore quinze minutes avant de devoir partir pour aller voir ce qu’avait préparé leur fille.

Après l’azote liquide, c’était au tour de Djiret de présenter l’une de ses expériences favorites, qui était très impressionnante : il allait fondre du fer avec les moyens d’une salle de classe (en supposant qu’un bec bunsen fasse partie de ces moyens), ce qui fit applaudir son grand frère : il en fut bien content, même, et enchaîna avec deux autres expériences qu’il aimait. Vint ensuite le tour de son ami qu’il assista.
Quatorze minutes après qu’il fut arrivé en bas, le jeune elfe vit les gens repartir pour monter, la présentation étant terminée. Il devait rester là pour préparer la suivante, quelques dix minutes plus tard, et son frère décida de rester aussi. Il était gentil. Ce fut une femme humaine qu’on entendit en premier : « Hé, la porte est fermée de l’extérieur ! On ne peut plus sortir ! » Aussitôt, le jeune elfe vit le regard de son grand frère : en effet, celui-ci était claustrophobe, aussi fallait-il faire quelque chose pour lui éviter de n’avoir trop peur. Le sous-sol était grand, mais les claustrophobes n’aimaient pas être coincés : même s’il y avait la place d’y loger une grande guivre dorée, ils craindraient ce lieu comme s’il n’était large que d’un mètre et demi.

Après avoir passé dix bonnes minutes à s’embrasser, Margritt et Chal vérifièrent encore qu’il n’y avait personne autour d’eux, mais il n’y avait aucune raison de craindre quoi que ce fut. Si quelqu’un avait décidé de prendre à gauche plutôt que d’aller à droite pour voir les démonstrations de chimie, cette personne aurait dû passer sur un sol grillagé qui faisait un bruit méconnaissable, lieu à partir duquel il y avait bien vingt secondes de marche jusqu’au sombre recoin où se trouvaient les amoureux. Forte de leur furtivité, Margritt décida de retirer sa chemise, ce qui fit légèrement briller les yeux de son petit-ami, bien qu’il fît sombre. Elle se dit qu’elle avait de la chance de tout de même voir Chal une fois de temps en temps, en dépit de la vigilance de ses parents.
Ce fut à ce moment là que Chal dit légèrement : « Je viens d’entendre ma mère.
-Quoi ?
-Ma mère, elle est par ici.
-Et alors, toi, t’as pas de problème avec ta famille !
-Non, mais elle dit qu’on est coincés.
-Comment ça, coincés ?
-Rien de très important, j’imagine… »
Aussi se remirent-ils à s’embrasser.

Le jeune elfe qui venait de mener à bien plusieurs expériences s’approcha de celui qui semblait être son grand frère, qui semblait pourtant assez apeuré. Viter décida d’aller voir ce qui se passait avec la porte qui se prétendait fermée. Si la porte était fermée, c’était normal que personne ne vienne voir ici-bas… Les gens s’attroupaient devant la porte, si on pouvait dire ainsi pour ce nombre de personnes, et le gobelin essaya d’ouvrir la porte avec sa clé, mais la porte n’était en réalité pas verrouillée : quelqu’un l’avait bloquée avec un objet.
La femme humaine demanda l’heure qu’il était et eut une réflexion sur le peu de temps qu’il restait avant la présentation de sa Carla lorsqu’on commença à entendre des gémissements de la salle qui avait servi aux présentations. Cela inquiétait certains, mais c’était cet elfe.
Viter demanda à son petit frère ce qu’il avait et apprit qu’il était claustrophobe et angoissait.
« Je ne l’ai pourtant jamais vu dans cette école, quel âge a-t-il ?
-Il n’est jamais venu dans cette école car il est magicien, monsieur.
-Magicien ? demanda le mari de l’humaine. C’est parfait ! Il trouvera certainement un moyen de nous sortir de là, non ? Ma petite présente son moteur dans une minute, et je ne tiens pas à manquer sa présentation.
-Excusez-moi, monsieur, répondit le petit elfe, mais mon frère est claustrophobe et ne peut pas se concentrer dans ce cas, vous le comprendrez. N’importe qui, lorsqu’il est sujet à sa phobie, ne…
-Oui, c’est bon. »
C’est à ce moment qu’arriva une fille humaine en courant, et sans chemise. Elle ne semblait même pas vraiment gênée de son accoutrement, mais semblait très peinée par quelque chose d’autre.

Elle ne savait pas ce qui s’était passé, mais Chal avait agi bien étrangement en un instant : il avait entendu sa mère, oui, et après, il avait commencé à… forcer sa petite-amie, de manière qu’elle trouva trop agressive : elle lui demanda donc de se retenir, ne se sentant pas prêt pour ce qu’il semblait proposer. Il ne fallait pas pousser, non plus. Seulement, son regard avait changé, et il parlait d’une voix légèrement plus rauque. Apeurée, elle s’était levée reprit sa chemise, mais il l’attrapa par le bras et elle ne sut ce qu’il attendait d’elle, car elle le repoussa violemment et s’en alla en courant, au diable la pudeur. Elle crut l’avoir blessé, mais ce n’était que bien fait pour lui : il fallait qu’il apprenne qu’avec les filles, ce n’était pas toujours comme dans ses rêves d’homme en manque et qu’elle souhaitait peut-être un peu de délicatesse. Elle n’en était pas sûre, mais elle crut l’avoir fait cogner la tête contre un mur.

Lerbo n’allait pas mieux. L’arrivée de cette fille ne fit que le stresser, et il commença à respirer très vite de manière saccadée : il allait faire une crise, et c’était le problème : lorsqu’un claustrophobe fait une crise, il n’y a pas souvent de quoi le réconforter.
Ce fut à ce moment que les problèmes commencèrent vraiment.
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