Ceci n'est pas vraiment une histoire suivie d'ailleurs bonne chance pour réussir à a suivre mais j'avais besoin de l'écrire alors voilà je vous la met.
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Je ne suis pas un vampire, ne me prenez pas pour l’un d’eux. Mon rire éclate et chaque soubresaut remue la lame plongé dans ma plaie. Douleur aigue que je hais ou que j’adore, ne sachant comment l’approcher avec main tremblante d’espoir ou esprit embué de crainte. Retirer la lame m’est impossible car le pus qui coule de ma blessure d’enfance me fait sourire, rêver, écrire. Quand mes doigts dansent langoureusement, impatients, sur le clavier aux runes ouvrant la porte vers le monde de mon imagination. Je ne veux retirer cette lame qui ouvre ce monde magique blotti entre mes chaires tuméfiées de violet et de poudre de rubis. Douleur exquise qui me fait sourire, relever la tête sous les lames glacées du ciel dans un rire moqueur et forcé.
Dans le trou de mon âme, entre les crocs serré du poignard au manche de diamant, trônes des déesses fantastiques. J’ai vu une femme rouge couronnée de noir et sertie d’une rose amoureuse, affronter une courtisane de la cour de France avec une faux bleu comme le ciel entre les mains. Adossée à un bateau de lune, je peux voir la cour lumière à mes pieds avec l’effervescence de ceux qui ne comprennent pas leur malheur ou saisissent leur bonheur tout aussi fugace qu’un souffle sur le ventre d’une guitare soupirant dans son chant d’amour et de haine mêlée.
Laissez passer, laissez passer le temps et laisser tomber le corps de celle qui ne sait plus ou avancer. Glissant sur le bord d’un gouffre affranchit d’innocence et rattrapée par les bras d’un spectre noir à l’œil de loup. Quand la douleur s’ajustera sur son dos comme un bouclier entre sain et démence, alors ses yeux se refermeront et enfin son chant que personne n’entend résonnera entre les trois murs vides d’une prison insurmontable. La porte est là mais fermée par le corps sans visage des hommes qui m’ont aimés et que je n’ai jamais réussit à attraper dans mon cœur. Celui-ci ne sais plus s’ouvrir ou n’a jamais sut. Peut être que simplement il n’y a pas de place dans cette plaine vide comme un désert, prison grise trop sombre et effrayante dont les squelettes de ceux que j’aurais du prendre comme flambeau. Mon amour n’est plus, mon espoir n’existe que comme une flamme vacillante à laquelle j’ai trop de peine à m’accrocher. Cette reine du monde rousse aux yeux flamboyante danse et rit sur le sable coupant comme de la poussière de verre. Son regard est celui de l’espoir et de l’enfance, son corps celui de la femme, son cœur celui de la mère qui protège et son passé roulé dans la misère et la souffrance exalte de joie à l’odeur du sang et hurle de fureur à la fragrance des larmes du fils perdu.
J’ai vu un faucon posé sur l’épaule d’un loup blanc et un fou aux yeux marron a tremblé au dessus d’un escalier menant au chemin de la fuite. Du rêve d’un roseau à l’aveuglement du chêne j’ai dansé entre les deux roulant les hanche comme un chat mort de faim, glissant vers un chaton, et un petit oiseau rouge comme le feu qui m’a fait rêver à l’envole. Mais les gens ont des ailes que mon corps trop lourd a perdues en les approchant un peu trop près du soleil. Mes yeux sont illuminés par la lumière de la magie de mon monde, de ma blessure et ne voit plus le monde de la nuit qu’avec des papillons gris sur les visages tourné vers un faux soleil.
Mes mains dansent encore dans mon rêve et la reine rouge comme le feu va se bruler à d’autres univers vivante et souffrante. La mort n’est qu’un rire, qu’un pleur, qu’un sanglot et seul ceux qui restent pleureront. Moi je ne peux pas partir et je regarde passer les vies des autres. Ma reine me dit que tout iras bien, mais elle ne peut m’aider.
Mais il y a celui aux yeux bleus et aux cheveux d’argent dont la voix forte résonne sur les murs. Ses exclamations sont forte violentes mais apaisent mon cœur qui n’aime que la souffrance. Ses mots font trembler les trois murs de ma prison et ceux-ci se fissurent un temps, je vole libre au milieu d’un monde qui n’existe que dans sa voix le temps d’une écoute. Puis je retomber, rattrapée par une voix qui m’offre de la poésie avant de me garder dans ma prison. Laisser moi tranquille…
…je ne veux pas sortir…
Je veux encore pleurer en paix, je veux encore voir trembler mon monde, je veux encore flotter avec sa voix, tomber dans la peur et la violence de cette existence et rentrer chez moi pour faire danser mes mains dans un monde que seul ma reine saura éclairer.