A mon tour

j'adore l'image!
t'aurais pas e dessinateur, par hazard?

Non mais par contre il y a un site dessus en bas à droite. Essaye le.

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Chapitre 10 Le réveille de la fée :

Il y eu un petit rire et elle tourna la tête. Une petite fille se trouvait là. Ses cheveux d’or étaient retenus pas un bandeau auquel étaient accrochées des fleures. Elle avait une magnifique robe rouge d’un style ancien et ses yeux, d’un bleu perçant, abordaient un magnétisme au gout de cendre. L’idée d’un magnétisme au gout de cendre pouvait paraître étrange mais quand Justine vit l’enfant, elle eu bien l’impression que sa gorge était remplie de cette poudre grise.



L’enfant était assise juste à côté d’elle. Elle souriait d’un air insolent et l’hybride sentit un sentiment étrange la prendre et un frisson parcourut tout son corps.

« C’est parce que tu es un animal. Tu as des crocs et des griffes et un instinct animal. Les animaux ne peuvent pas ressentirent grand-chose c’est dans leurs gènes c’est tout. »

« Qui es-tu ? »

« Tout ton corps te dit de ne pas me faire confiance car je suis une menace pour les vivants et surtout les animaux. Mais tu es aussi une créature plus forte qu’une simple bête. Ferme les yeux, vas chercher ta magie cachée dans le gouffre de ton âme. Sert-toi de ta clef. »

Elle se leva éclata de rire en montrant le médaillon de Justine. Le même que pour lire le feu. L’hybride regarda l’objet et voulut arrêter l’enfant mais elle avait disparut. Tournant la tête, son regard se posa de nouveau sur son cousin et les deux autres. Mais, immobiles. Ils étaient figés. Suspendu.

L’ado retint un cri et tenta de se lever d’un bond. Rien, nada. Elle aussi était figée. Mais elle regarda à nouveau autour d’elle. Ce n’était pas logique, si elle était figée pourquoi pouvait-elle voir autour d’elle ? C’était tout bonnement impossible. Pourtant…elle voyait tout. Justine reprit son calme. Elle retenta de se lever mais de nouveau son corps ne bougea pas. Son corps non, mais sa vision si.

Elle sentait la magie de son médaillon animer son corps. Elle n’avait du sang dans les veines mais ce liquide, cette rivière de magie qui l’inondait dans un parfait sentiment d’euphorie. Elle regarda son corps immobile qui fixait un point vide. L’endroit ou s’était trouvée l’enfant. Il fallait qu’elle trouve sa magie, alors elle la chercha. Elle se baissa vers son corps et plongea en lui. Elle plongea en son âme même.

Traversant les rêves et les espoirs qui coulaient dans sa tête, elle se trouvait dans un tourbillon de couleurs. Le rouge dominait largement mais se laissait attendrir par le blanc et le jaune à de multiples endroits. Le noir n’était presque pas là et les autres teintes se partageaient de manière égale.

Les scènes de son enfance défilaient devant elle et en un éclair elle les revivait sans rien ressentir. Elle vit des choses qu’elle aurait mieux fait d’oublié et même des choses qu’elle n’aurait pas du oublier. Elle savait presque tout d’elle-même. Elle aperçut un bébé seul, pleurant dans la rue au milieu d’une journée de pluie, deux personnes qui s’approchèrent de l’enfant et le ramenèrent chez eux pour lui donner un nom et de l’amour. Ce bébé grandit, devient une ado rousse au tempérament de feu et aux dents d’animal.

Et elle arriva au bord d’un gouffre. Un gouffre sans fond pourtant remplis de sentiments déshydratés. Un gouffre surmonté d’un ciel de cendre et dont les bords sont remplis de chaire écorchée. Le sang coule sur le sol pour se plonger dans les ténèbres entre les trous de cet amas de chairs mortes qui était les sensations qu’elle avait toujours recherchés. Il n’y avait rien de beau ici. Rien de clair, rien qui vaille la peine de reprendre. Juste des réserves périmées par le temps. Il était trop tard pour s’en saisir et tout ça ne lui servait plus à rien, elle n’avait pas à le récupérer. Trop tard.

Elle se mit à genoux à côté de ce gouffre béant qui sentait comme une plaie ouverte. Une plait hémorragique qui laisse couler le flot de son cœur.

« Il n’y a rien. Pas de magie en ce lieu. »

Un battement de cœur. Un cœur battait quelque part par ici. Elle leva la tête et vit quelqu’un en face d’elle de l’autre côté du gouffre. Un petit garçon aux cheveux platines avait enfouit son visage entre ses bras ses genoux remontés juste contre son torse. Il pleurait. Elle se leva regardant ce gamin en larme.

« Qui es-tu ? »

Il releva la tête cherchant à cacher les perles translucides qui coulaient sur ses joues. Il luisait dans ce sombre décor sans espoir. En fait, c’était lui l’espoir de ce lieu. L’hybride reconnu son visage, plus jeune que maintenant mais toujours les mêmes traits plein de tristesses. Il n’avait pas douze ans sous cette apparence mais étrangement, il n’avait pas changé du tout.

« Makubex. »

« Qu’es ce que tu fais ici toi ? Je croyais que j’étais tout seul. Tu sais pourquoi il faut tout noir ici ? J’ai peur. »

Elle déglutit. Ses yeux se posèrent sur le courant de sang qui glissait vers le trou sans fond. Elle fit quelques pas et ouvrit deux ailes, translucides comme des ailes de fée, qui apparurent naturellement dans son dos. Elle traversa le gouffre et se posa à côté de l’enfant posant une main sur son épaule tremblante. Elle lui sourit et le prit dans ses bras.

« Ne t’inquiète pas c’est finit. Tu n’es plus seul je suis là maintenant. »

« Tu vas faire revenir la lumière ? »

« Oui, grâce à toi je vais faire revenir la lumière ici. Ce lieu sera magnifique pour toi. Je te le promets. »

Elle sentit les bras frêles de l’enfant l’enlacer et les ténèbres fuirent. Le gouffre trembla et dans un clappement sec se referma. De la lumière, de la lumière partout. Justine ouvrit les yeux. Elle était de nouveau dans la sphère et le temps était repartit. Mais elle était différente.

Ses ailes fines comme celles d’une libellule étaient encore ouvertes dans son dos. Ses cheveux étaient plus sombres, sa peau avait prise une teinte aquatique et une robe couvrait son nouveau corps. Elle avait changé et la seule chose qui la frappa. Ce ne fut pas cette nouvelle apparence mais la tristesse qui lui serrait la gorge si forte qu’elle avait l’impression d’étouffer.

Elle regarda les autres. L’homme ne l’observait plus mais forçait Makubex à se mettre debout. Alors, calmement, sans se presser, elle dessina dans l’air un cercle qu’elle remplit de symboles incantatoires qu’elle n’avait jamais vu mais toujours connu. Des étincelles traversaient l’air et gardait le signe du passage. Elle plaqua sa paume contre cette source de lumière qui s’imprima dans sa main. Joignant ses deux paumes les deux furent marquées. Tentant ainsi les deux mains devant elle, un seul rayon d’une force incroyable s’enfuit de sa peau pour frapper l’homme qui hurla en s’effondrant.
Elle ouvrit ses ailes et s’envola. Son cousin la regarda en silence mais elle revit les traits de cet enfant en pleur au fond de son âme. Pour lui, pour le seul espoir de son existence, elle se battait et retrouvait la voix des sentiments. La sorcière poussa un cri en la voyant.

« Une fée ! Impossible, elles sont mortes ! »

Elle tendit les mains créant une barrière face au rayon que lui envoya Justine. L’hybride, ou plutôt, la fée, fonça contre elle dessinant un autre symbole dans l’air qu’elle toucha pour le transformer en une pluie de cristaux tranchants qui tombèrent sur son ennemies. Elle se battait par instinct et par amour. Son cœur ressuscité faisait tomber ses larmes et rendait la force à sa magie.

La sorcière renonça et courut vers l’homme posant une main dans son dos et poussant un cri suraigu qui articulait des mots inaccessibles aux humains. Ils disparurent dans un torrent de flammes. Sans se rendre vraiment compte, elle traça un autre signe prêt à poursuivre le couple. Pourtant, elle entendu son nom résonner venant par une voix qu’elle connaissait si bien. Elle ne devait pas partir, elle devait rester auprès de lui car c’était sa tristesse à lui et pas la sienne qui inondait son cœur. L’étincelle douloureuse venait de son cœur et elle l’avait captée par une simple empathie. Ce n’était même pas son propre sentiment mais au moins, au moins, pour la première fois, il battait dans sa chaire et ne glissait pas dans le gouffre infini de son âme. Elle n’était pas guérie de son aphasie et se retrouvait liée au cœur d’un autre mais cet autre, était là, juste vers elle et, laissant tomber ses bras le long de son corps, elle renonça tout simplement à sa liberté.

Justine se posa sur le sol en silence et traçant un dernier signe, brisa le sort qui retenait son cousin. Makubex s’assit sur le sol soudain libre. Il regarda sa cousine en silence sans savoir que dire regardant ses ailes ouvertes, sa peau et ses larmes. La fée se baissa et il tendit une main recueillant une des perles translucides sur sa joue.

« Comment as-tu fait ? »

« J’ai trouvé un démon qui m’a envoyé sur la terre d’un ange pour qui j’ai chassé l’indifférence. »

Ce n’était pas les mots justes. C’était les mots vrais voilà tout. Elle n’en pouvait plus de cette souffrance qui lui étreignait le cœur et elle se jeta dans les bras de Makubex pour enfouir sa tête contre son épaule et tenter de se rassurer auprès d’un être qui savait ce que c’était que se souffrir comme ça. Enfermée dans le cœur et dans la vie d’un autre elle pleura autant pour lui que pour elle.

Il n’y avait plus rien ici. Rien de beau, rien de gagné, rien de génial ou de puissant. Il y avait juste une gamine incapable de vivre sa vie avec son âme et un gosse qui avait le cœur brisé par une vie affreuse. Ces deux êtres qui riaient ensemble si souvent bien cachés sous leurs masques de mensonge. L’un fait de sentiment, l’autre d’indifférence. Ils n’avaient rien changé, rien gagné, absolument rien qui puisse arranger les choses ni même les rendre pires qu’elles ne le sont déjà.

ouais, merci, mais j'yi vu le site.
En fait, je demande l'illustrateur pour pouvoir mettre l'image dans une carte, car je colletcionne les images susceptibles d'y arriver.
Et la dernière aussi, est pas mal.

Mouais bah je sais pas qui sont les auteurs de mes images. Dsl.

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Chapitre 11 Sous les étoiles :

Le feu crépitait bien tranquillement au milieu de son cercle de pierres. Justine expliquait ce qui s’était passé avec la petite fille. Elle était en train d’expliquer à quoi ressemblait l’endroit ou elle était arrivée.

« C’était étrange. Le ciel était comme un morceau de chair éclairé par une ampoule. Il y avait ce gouffre qui n’avait pas de fond mais en même temps il était rempli. Des sentiments, des sensations mais tout ressemblait à des organes déshydratés. Mais il n’y avait rien. Je ne sais pas comment l’expliquer.

Comme si c’était des fruits. Toutes les autres personnes les mangent dès qu’elles les cueillent mais moi je les ai mit là. Et quand j’ai eu besoin d’en reprendre un, c’était fichu. Les chaires étaient pourries, je ne pouvais plus les prendre c’était inutile. Il n’y avait pas d’espoir ni de réponse en fait. J’ai cherché en moi mais j’ai rien trouvé. »

« Comment tu as fait alors ? »

Elle fit mine de sourire mais en réalité elle hésitait. Devait-elle lui dire qu’elle l’avait vu lui, tremblant, enfant en train de l’implorer de lui rendre un peu de lumière.

« Bah, j’ai vu de l’autre côté de gouffre un petite étincelle de lumière. Je ne sais pas pourquoi, j’ai simplement fait apparaître deux ailes et j’ai traversé le gouffre pour aller vers elle et quand je l’ai attrapé j’ai sut que c’était juste un sentiment de tristesse. Ca m’a envahit mais ce n’était pas à moi. Je l’ai prit à quelqu’un et…je ne sais pas qui c’est. »

Elle ne le lui avait pas dit. Ce n’était pas simple de lui expliquer qu’elle avait vu la plus forte sensation de son cœur alors qu’il se battait pour la cacher. Son cousin hocha la tête en se couchant dans l’herbe. Sans mot dire, elle resserra un peu le manteau qu’elle portait sur les épaules. Elle était déjà couchée depuis un moment car dès l’instant ou elle avait retrouvé sa forme habituelle, une fatigue incroyable l’avait prise. Ils s’étaient installés sur place pour dormir et bien installée sous la chaleur du manteau de Makubex, ils avaient causé de ce qui leur était arrivés.

« Donc tu es une fée en fait. »

« Oui, j’ai vu dans mes souvenirs que mes parents m’avaient trouvé sous la pluie. »

« Tu tiens le coup ? Ce n’est pas trop dur ? »

Elle regarda les étoiles sans prendre la peine de rendre son regard à Makubex qui la regardait toujours étalé dans l’herbe. Elle se sentait bien à ce moment. Elle était paisible, ils étaient tranquilles et ils profitaient juste de ce moment de paix pour parler calmement.

« En fait, c’est pas dans ma nature d’être troublée. Puis, mes parents m’ont élevés et sauvé la vie se seront toujours mes parents même si ils sont morts maintenant.»

« Oui mais te dire que tu n’es pas humaine, enfin même pas ce que tu croyais. En plus le peuple des fées est mort Marleia l’as crié quand elle t’a vue. »

« Maku, j’ai des crocs et des griffes j’ai jamais été humaine. Je croyais que j’étais un croisement j’ai toujours été seule. Je voix pas pourquoi ça changerais d’avant. La seule différence c’est que je suis plus hybride mais race pure. Il n’y a rien qui puisse me rendre mal en fait. »

« C’est vrai. Finalement ça ne change pas grand-chose. Tu peux ressentir des choses maintenant. »

« Si on considère les sentiments des autres comme satisfaisant. »

« Ca ne doit pas être facile à vivre. »

« Pour le moment, je fais ce que je peux avec ce que j’ai. »

« C’est déjà ça de bien. »

Justine plaça une main devant sa bouche pour étouffer un bâillement. Makubex eu un petit sourire et se plaça le plus agréablement possible dans l’herbe irrégulière. Il avait l’habitude de dormir comme ça sans couverture donnant toujours son manteau à Justine.

« On va dormir. »

« D’accord. ‘Nuit Maku. »

« Bonne nuit Justine. »

Et dans le silence de la nuit, sous un ciel éclatant de milers de lueurs scintillantes qui brulaient sans un bruit ni une plainte, sous cette voute céleste paisible et juste dominant la terre fatiguée, ils s’endormirent l’un à côté de l’autre auprès des crépitements des flammes et de leurs danse protectrice.

Chapitre 12 Marcher seule :

Rosa marchait au milieu d’un étrange paysage. Il n’avait pour elle rien de particulier. Comme la plupart des endroits de la sphère, il était rempli de verdure. La particularité de celui-là était les lignes grises faite de béton qui traversaient les arbres. Ce n’étaient pas des routes mais des plantes grimpante en réalité. Des êtres vivants tout simplement. Elle connaissait bien les plantes c’était sa principale occupation de les admirer ces derniers temps.

La petite fille marcha jusqu’au bord d’un lac et s’assit sur un des berges en enlevant ses chaussures pour se rafraichir les pieds dans l’eau froide. Quand elle se glissa doucement sous la surface une faible ondulation secoua le miroir immobile. La température était si froide qu’elle serra les dents pour ne pas faire de bruit. Le silence était si agréable en ce lieu qu’elle ne voulait pas le briser.

Elle profitait en silence de cette pause quand un mouvement attira son attention. Relevant la tête devant elle, la cause de ce trouble apparut. C’était une femme, couverte de ce qui ressemblait à des morceaux de végétations marines. Un grand loup gris était couché à ses côtés. Les muscles de l’étrange femme étaient plus développés que ceux de beaucoup d’hommes. Ses yeux avaient des pupilles dorées et au coin de ses lèvres, des gouttes d’eau qu’elle venait de boire dans le lac coulaient lentement sur sa peau à la teinte bronzée.



Rosa la fixa en silence surprise par cette apparition soudaine. L’étrange créature n’appartenait à aucune race dont elle ait entendue parler. La créature recula à quatre pattes comme effrayée. Sans réfléchir, la petite fille se leva en tendant une main devant elle. Elle ne voulait que cette femme fuie, elle voulait continuer à l’observer et admirer sa force.

« Attend. »

Mais l’inconnue s’enfuit, son loup la précédant pour lui indiquer le chemin. Rosa fit un pas en avant mais glissa et s’étala de tout son long dans l’eau glaciale. Là, pas question de retenir un cri sous l’impression de se retrouver dans un bloc de glace particulièrement froid. Elle se releva au plus vite mais re-glissa encore une foi, deux fois, cinq fois. Elle finit par se calmer un peu son corps s’habituant à la température. Elle ne devait pas exceller 18 degrés mais pour une personne de son niveau de magie dans le corps ce n’était pas dangereux. Après tout, elle était la fille d’une des plus puissantes créatures qui vivaient dans la sphère. Juste en dessous des deux reines et de leur petite sœur.

Elle croisa les bras et attendit un moment pour reprendre ses esprits avant de réessayer de sortir. La petite fille ne se sentait pas vraiment énervée. Elle commençait à se dire qu’elle n’aurait jamais du quitter sa demeure. Depuis qu’elle marchait, elle avait faim, froid la plupart du temps, elle dormait mal et se sentait encore plus seul qu’avant. Rarement, un paysage plus beau qu’un autre, un couché de soleil aux couleurs vives lui rendait le sourire mais beaucoup trop rarement pour que ça en vaille la peine. Es ce que les autres s’inquiétaient pour elle ? La femme serpent, qu’elle considérait avant comme une seconde mère quand elle avait encore son nom, s’était elle inquiétée de ne pas la voir ? Sa mère avait elle seulement remarquée qu’elle n’était plus là ? Gamna avait-elle essayé de la retrouvé ou s’était-elle dit que ce n’était pas son problème ?

Si elle ne rentrait pas, c’était pour ça. Elle avait trop peur de se rendre compte que certaines réponses soit celles qu’elle craignait de tout son cœur. Alors, elle continuait seule. Sa gorge se serra d’un coup. Les pensées qui l’envahissaient lui faisaient mal.

Elle n’eu pas vraiment le temps de pleurer. Quelque chose lui agrippa la cheville, une main griffue et puissante. Elle poussa un cri de surprise et de peur. Agitant sa jambe pour se dégager mais la prise était fort et assurée. Elle n’arrivait pas à voir le visage de la chose qui la tenait et qui essayait de l’entrainer vers le fond.

Elle tenta de s’accroché à une pierre mais le côté tranchant de sa prise lui abima les mains et la fit lâcher. Elle était déjà immergée jusqu’à la poitrine et toujours aucune solution ne lui venait à l’esprit. Ses pouvoirs ? Elle n’avait rien d’autre que la perception, quelque chose de puissant mais bien trop passif quand on est attaqué. Elle se baissa posant sa main sur celle qui la tenait et tenta de percer l’identité de ce qui le tenait. Une aura froide, aquatique, sans sentiments humain, régit par l’instinct de se nourrir. Pas idiot pour autant mais simplement carnivore. Une sirène de fond. Pourquoi un être vivant normalement à plus de milles mètres sous l’eau attaquait à la surface ? La question n’était pas la chose la plus urgente pour le moment.

Rosa fit une dernière tentative de se dégager mais déjà elle avait la tête sous l’eau. Elle ne pouvait rien faire. La sirène allait la noyer en la maintenant sous l’eau jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’oxygène. Une fois morte, elle la mangerait et jamais on ne pourrait savoir ce qui lui était arrivé.

Chapitre 13 Rencontre :

Le paysage était silencieux. Il ne semblait qu’aucun animal ne se trouvait caché dans les feuilles des arbres. Il y avait ces étrange chose semblables à des routes qui se glissaient au milieu du vert et qui avait la consistance du béton des grandes villes. Makubex avançait devant Justine. La jeune fille avait gardé son manteau et le suivait d’un air maussade. Elle avait beau avoir dormit plus de douze heures de suite, elle était encore fatiguée.

« Ca va pas la peine de crier je suis. »

Il se retourna un peu surpris. La fée venait de s’exclamer à voix haute comme si il lui avait fait une remarque.

« J’ai rien dit. »

« Bah, c’est qui, qu’a hurlé ? »

« J’ai rien entendu. »

Il y eu un son aigu qui traversa l’air. Makubex regarda autour de lui pour en trouver la source. Il y avait un lac pas loin et la surface était troublée comme si quelqu’un venait de traverser la surface.

« Là j’ai entendu. »

Dit-il simplement en détachant son épée qu’il laissa tomber sur le sol avant de courir vers le point d’eau dans lequel il plongea. Si ce qu’il avait vu était juste, il y avait quelqu’un qui était en train de se noyer. Justine ramassa son arme mais courut derrière lui sans plonger toutefois. Elle resta en alerte pour observer la suite des évènements.
L’eau était beaucoup plus froide qu’il ne le pensait. Le choc du changement de température lui fit tourner la tête et lui arracha tout l’air de ses poumons. Remontant à la surface il dut s’offrir quelques secondes pour retrouver de l’oxygène. C’était une erreur absolument stupide et il avait eu vraiment une sacré change de ne pas tomber en hypodermie (je crois que c’est ça).

Il replongea assez vite pourtant et bien lui en prit car il aperçut une masse noire plus bas. Pas tout près mais pas encore trop profond pour qu’il l’atteigne. Il nagea jusqu’à l’endroit de l’agitation et distingua deux silhouettes. En fait, il vit assez nettement, l’une des créatures avait la peau couverte d’écailles et des sources de lumière faites pour attirés les proies couvraient son corps. Une sorte de mélange entre une femme et un poisson des grands fonds marins.



L’autre personne, était une petite fille d’environ dix ans qui se débattait pour se défaire de l’étreinte de la chose qui la tenait. Ses mouvements étaient faibles et sans espoirs de réussite. Elle était pâle, ses cheveux d’or flottaient autour d’elle lui donnant l’apparence d’un cadavre avant l’heure. Une gamine épuisée et vraisemblablement seule à voir sa maigreur et les écorchures un peu partout sur elle.

Makubex sortit un poignard. Il n’avait pas prévu d’avoir à se battre il pensait juste avoir à sortir la gamine de l’eau. La sorte de sirène tourna la tête vers lui et d’un coup de ses jambes palmées, elle fonça vers lui et d’un un mouvement aussi vif que celui d’un oiseau, elle l’enlaça dans une étreinte pleine de force. Juste une étreinte mortelle, violente, faite de froideur pour lui arracher son oxygène vitale. D’une main, elle tenait toujours le poignet de l’enfant pour l’empêcher de fuir.

D’un geste puissant, il tenta de lui enfoncer la lame de son poignard dans le dos mais à peine avait-il esquissé son mouvement, que la créature recula en montrant les dents et lui attrapant la main le lui tordant jusqu’à ce qu’il soit obligé de lâcher sa seule chance de s’enfuir par lui-même. Il laissa échapper de ses lèvres l’air qui lui restait. L’immersion commençait à devenir bien trop longue même pour lui. L’enfant avait perdu connaissance depuis un moment et il se demanda si elle était encore en vie. La sirène toujours proche de lui le fixait de ses yeux blancs sans pupilles.

Justine restait au bord du lac. Elle avait posé ses armes elle aussi et regardait la surface de nouveau lisse comme un miroir. Il en mettait du temps pour remonter et elle commençait à se demander s’il n’avait pas rencontré un problème. Plongeant le bout de ses doigts dans le liquide transparent, la température la fit frissonner. Makubex avait déjà eu de la peine à la supporter et il était autrement plus fort qu’elle du point de vue physique. Si elle voulait plonger il lui faudrait au minimum se transformer. Mais le souci c’est que depuis la dernière foi, elle n’avait aucun moyen de savoir si elle pouvait recommencer. Sa première foi avait été poussée par cette petite fille et rien ne lui assurait une seconde réussite.

Elle ferma les yeux pour se concentrer. Agrippant son médaillon, elle en activa la magie pour trouver la force de replonger en elle.

La femme dans son lit se réveilla soudainement ses mains agrippées à sa gorge. Elle gémissait sans parler comme si elle étouffait.

La magie coulait dans les veines de Justine. Elle se laissa porter mais le courant allait trop lentement. Voulant plonger dans son cœur elle ne parvint pas à dévier la magie de l’artéfact.

Gamna s’approcha de la femme inquiète en essayant de la calmer. Elle ne respirait plus et ses mains serraient les draps inutilement.

La magie ne venait pas. Elle n’arrivait à rien.

La femme ne respirait plus du tout, une faible aura dorée émana alors de sa peau.

La panique commençait à la prendre. Une peur panique devant son incapacité ?

La folle retomba sur son lit son cœur battant à tout rompre.

Ce n’était pas sa panique, elle était trop forte.

Perdant soudain connaissance…

Ses ailes s’ouvrirent derrière elle, des étincelles bleues l’envahirent transformant son corps. Cette foi, elle sentit même ses crocs et ses griffes se remplirent d’un poison mortel.

…son souffle revint enfin.

La fée prit enfin son envole. Plongeant vite dans le lac d’argent, ses ailes se collèrent à son dos pour ne pas être abimées. D’un mouvement brusque, elle se trancha les deux côtés du cou à l’aide de ses griffes laissant trois marques rouges de chaque côté. Au lieu d’un coulis de sang, la peau s’agita se transformant en branchies.

Justine tendit la main créant un rond d’étincelles comme à son habitude et elle traça des runes autour. A l’intérieur, elle n’y mit qu’une flèche mais dès qu’elle activa le sort en plaquant sa main dessus, le rond et la flèche s’imprimèrent dans sa main. Une boussole à fleure de peau. Suivant la direction indiquée, elle trouva ce qu’elle cherchait.

Makubex était encore conscient mais la créature qui le retenait était bien agrippée à lui. Impossible de tirer d’où elle était. Justine nagea jusqu’à eux et vit la petite fille. Il fallait la sortir au plus vite. Saisissant la sirène par la gorge, elle engagea un combat au corps à corps. Aidée par sa magie, elle n’eu besoin que de deux secondes pour faire lâcher prise à la créature. Son cousin était libre et elle lui laissa le soin de remonter l’a petite. Pour sa part, elle se recula pour tracer l’incantation du rayon d’énergie. Elle ne s’occupait de rien d’autre que ça et son esprit la menait dans le mouvement du combat. Il ne lui fallut que quelques minutes pour que ses tirs bleus traversent le corps écailleux de la sirène.

Elle agissait sous le coup de l’instinct calculateur de sa folie dévastatrice et non plus sous la panique. Sous cette forme, elle arrivait à ressentir la joie sadique de l’assassina, la fureur de voir son cousin aux griffes de cette choses. Les sentiments des autres avaient agit comme déclencheurs mais maintenant qu’elle maîtrisait mieux cette forme, elle comprenait qu’elle était capable de ressentir par elle-même.

Ce ne fut qu’une fois que sa folie destructrice ce fut calmer à la vue du corps déchiqueté qu’elle retourna à la surface. La fatigue la reprenait. Les rayons qu’elle balançait devaient en être la cause. Une fois sa tête à la surface, elle laissa le pouvoir la quitter et son apparence première gagna de nouveau la laissant comme avant.

Makubex était penché vers la petite fille qui crachait de l’eau. Il avait réussit à la réanimer et l’aidait maintenant à se reprendre. Les frêles épaules de l’enfant tremblaient. Quand la fée arriva au bord de l’eau, elle ramassa le manteau qu’elle avait laissé tomber avant de se transformer. Elle l’apporta aux deux autres et le mit sur le dos de la gamine frigorifiée.

« Merci Justine. Tu nous as tirés d’un mauvais pas. »

Elle ne répondit pas lui répondant d’un signe de la main en s’asseyant pour reprendre son souffle. Ils étaient beaux tous les trois. Une gosse qui avait risqué la noyade, un mec qui n’en était pas passé loin en tentant de sauver la première et une ado crevé d’avoir sortit les premiers de l’eau. Pas un avec plus de force que l’autre. Ce ne fut que quand la petite retrouva assez de souffle qu’elle s’enroula dans le manteau en regardant ceux qui l’avaient sauvé, que le silence se rompit enfin.

« Merci beaucoup. Vous m’avez sauvé la vie. Je ne sais pas comment vous remerciez…je…je m’appelle Rosa. »

« Moi c’est Makubex et elle c’est Justine. »

« C’est une fée. Je croyais que la race était éteinte. Comment c’est possible ? »

La concernée se redressa un peu roulant sur le ventre et s’appuyant sur ses coudes appuyant son menton contre ses poings.

« Je savais que j’étais une fée avant-hier. J’ai vécu dans le monde des humains. »

Rosa écarquilla les yeux en s’approchant à quatre pattes de Justine qui lui adressa un sourire radieux.

« Waouh ! Vous êtes des voyageurs. C’est génial. Vous êtes venus chercher quoi ici ? Je peux venir avec vous ? »

« C’est un peu dangereux pour toi de nous accompagner. Tu as déjà faillit te faire tuer. Pourquoi es tu ici toi ? »

Rosa regarda Makubex presque les larmes aux yeux. Elle alla se blottir vers Justine se glissant dans ses bras.

« Je suis née ici. Mais j’ai quitté ma demeure parce que j’en avais marre de là bas. »

« Tu as fugué quoi. »

« Personne ne s’occupait de moi, ils n’ont même pas du voir que j’étais partie. Laissez-moi venir avec vous. Je peux vous aidez j’ai le pouvoir de perception je peux voir des choses inaccessible pour vous. Laissez-moi venir. Vous n’allez pas m’abandonné seule ici. »

Elle avait raison sur ce dernier point. Makubex croisa les bras en soupirant. Il n’allait pas laisser la gosse seule de plus qu’il ne connaissait pas la sphère et qu’elle en avait une connaissance largement supérieure. Elle pouvait les aider au fond mais l’idée de la mettre en danger ne lui plaisait pas. En danger ? Mais en fait, il n’y avait pas de raison. Il cherchait juste sa mère qui devait se trouver auprès de l’ange de la mort. Il était guidé par l’animal dans son ventre. Il n’y avait pas vraiment de danger, pas plus que si ils marchaient au hasard.

« Bon. Ok. Si tu veux savoir, nous recherchons ma mère. Elle était humaine avant et elle est venue ici après sa mort. Je dois la revoir. »

« Une humaine transformée ! L’humaine transformée ! J’en ai entendu parler il paraît que ça a fait scandale quand elle est arrivé. »

Justine se redressa d’un coup intéressée. Son cousin s’était raidit de la même manière. Il était tendu totalement fasciné par ce qu’il entendait et masquait à grande peine son excitation.

« Tu sais ou elle est ? »

« Non, hélas. Son identité maintenant est secrète mais il semblerait qu’elle soit restée dans ce monde et qu’elle s’y est plut. Pourtant ça n’a pas été aimé de la plupart des créatures magiques. Que quelqu’un des races inférieures vienne dans notre monde et y obtienne une place ce n’est pas très apprécié. »

Makubex du faire un effort pour masquer sa déception. Ca ne les avançait pas du tout de savoir ça et en plus c’était même une mauvaise nouvelle car le changement d’identité était un problème de taille. Justine intervint brusquement.

« Il n’y avait pas cette femme albinos qui est déjà venu habiter ici ? Pourquoi une autre ferait scandale. »

« Bah…ça remonte à loin mais l’albinos elle était vivante elle ne passerait pas son éternité ici. Elle n’avait pas de rang ni d’importance. Comme vous, on veut bien que vous soyez là car vous avez vos capacités sans plus pis vous rester pas vraiment une éternité dans le coin non plus. Pas plus de 10 ans. »

« Pourquoi 10 ans ? »

La pauvre Rosa se laissa tomber en arrière. Elle était assaillit de questions et elle s’efforçait de répondre du mieux qu’elle pouvait. Elle leurs devait bien ça mais elle était épuisée et sa seule envie était de dormir.

« Bien, personne ne peux survivre en dehors de son monde d’origine plus de 10 ans si il n’y retourne pas de temps en temps. C’est un système instauré par les deux reines pour forcer les créatures à rentrer dans leur lieu désigner de sphère ou pour éviter l’invasion humaine. Si on passe ce délai on tombe gravement malade et on meurt en quelques jours. »

Makubex posa une main sur l’épaule de la fillette. Il mourrait d’envie de continuer à l’interroger mais son corps frêle était bien trop fatigué pour tenir plus longtemps. Il ne dit rien et la laissa avec son manteau avant de se retourner vers Justine. Sa cousine le regarda un moment comprenant qu’il fallait mieux se taire. Elle la laissa dormir mais s’approcha doucement de son cousin.

Elle ne lui demanda pas la permission et se glissa dans ses bras pour s’y endormir sans un mot de plus.

Tu postes les chapitres à la chaîne, dis-donc^^

nya j'était motivée aujourd'hui

celle avec le lup, j'avais deja.
Mais la dernière, elle est trop bien aussi!!

merci^^

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Chapitre 14 Le palais des fleurs :

« La sphère est dirigée par deux reines. Elles ont le pouvoir absolu et nul ne doit remettre en cause leur autorité. Elles ont prit cette place et personne ne les en a jamais délogé. Du moment que ça ne les concerne pas directement elles sont justes mais dès qu’elles veulent quelque chose elles le prennent par la force. Les deux sont sœurs. Des jumelles. Mais elles ont une cadette qui a un grand rôle dans l’organisation du royaume. C’est la femme serpent. L’amie de ma mère. »

« Ta mère à quel rôle ? »

« Je ne sais pas vraiment je suis trop jeune pour avoir ces infos. C’est très strict la dessus. Ma mère avait un grand travaille aussi et avec la femme serpent il faut plus d’une centaine de créature pour s’occuper des deux et les remplacer. »

« La femme-serpent c’est son vrai nom ? C’est assez étrange.»

« Non, son vrai nom a été condamné. Personne n’a le droit de la nommer ainsi car elle a trop changé. Si on cherche dans les registres, en face de son nom c’est marqué disparut. Nul n’a le droit d’expliquer à quoi ça correspond en fait. »

Justine marchait à côté de Rosa et les deux filles suivaient Makubex qui menait la marche. Ils n’avaient pas encore changé de monde et les rayures grises qui striaient le paysage donnaient quelques touches de changement de couleur face au vert soutenus des autres plantes. Rosa, devenue beaucoup plus bavarde depuis qu’elle était reposée, leur expliquait plus ou moins tout ce qu’elle connaissait sur le monde de la sphère.

« Mais si tu nous le dit personne ne sera au courant. »

« Si c’est scellé magiquement. Je n’y arriverais pas même si je voulais et les sanctions ne me donne pas envie d’essayer. Pour le peuple des fées ça a du se passer comme ça. En fait personne ne sait comment ils sont morts. Une reine de fée a un jour défié l’autorité d’une des reines. Le lendemain, toute l’espèce avait disparut. C’est impossible en fait. Cette race était une des plus fortes qui existait. Certains membres étaient si forts qu’on ignorait comment les tuer. Ils pouvaient se coucher devant une armée avec toutes les armes possibles et se laisser faire pendant des années sans mourir. On ignore comme c’est possible mais c’est un fait. Justine est le seul membre que je connaisse. »

La fée passa une main dans sa nuque en silence. Elle n’était pas attachée à ce peuple dont elle ne savait même pas faire partie il y avait de cela quelques jours. Mais les questions sans réponses lui plaisaient toujours et elle avait bien envie de savoir comment tout cela était possible. Ils arrivèrent en vue du Cratcher mais la jeune fille estima qu’ils en avaient bien pour un quart d’heure avant d’y arriver. Elle continua ses questions.

« Mais, on est sensé être dans un monde d’immortel comment les gens peuvent-ils mourir ? »

« …En fait on ne sais pas. Il semblerait que nous soyons au dessus de beaucoup de choses mais que si on meurt on se transforme. On dit que si l’un d’entre nous meurt, il se réincarne dans une vie de souffrance avant de revenir réincarner en l’un des nôtres. Des anciens disent se souvenir de leurs vies passés. Mais certains d’entre nous sont vraiment immortels. Comme les fées dont je vous parlais et les reines. Leur cadette est connue pour l’être aussi. »

« J’aimerais bien voir à quoi ça ressemble chez toi. »

« C’est grand, il y a plein de monde et personne qui s’inquiète d’autre chose que lui. »

« Je suis sure que ce n’est pas si horrible que ça. »

« …Avant c’était bien. Quand ma mère était encore en bonne santé. On s’amusait beaucoup. Les gens avaient le temps de s’amuser. Ils n’étaient pas toujours à travailler. On riait dans le jardin en profitant simplement du temps qui passait. De temps en temps des voyageurs logeaient chez nous pour consulter les archives. Les reines passaient parfois, rarement car elles n’aimaient pas que leur cadette soit amoureuse de quelqu’un de rang si bas que ma mère. Elle n’est pas très basse mais la femme-serpent est très haut placé. Mais comme maman était si souriante et si pleine de douceur, elles les avaient laissé et presque finit par apprécier la situation. C’était bien avant. Avant. »

La fée regarda l’enfant les yeux pleins de tristesse. Elle semblait vraiment déchirée. Déchirée comme tous ces enfants qui fugue de chez eux et qu’on retrouve morts de froid ou d’autre chose. Ils étaient au passage maintenant. Justine se baissa et attrapa Rosa la prenant dans ses bras.

« Allez, nous on est là et on va pas te lâcher. »

Makubex les regarda. Ne voulant pas séparer les deux filles qui semblaient bien s’entendre, il ouvrit le passage pour faire apparaître le vortex sanglant. Il savait maintenant que les deux silhouettes dansantes étaient les reines et qu’elles n’étaient que sous l’une de leurs multiples apparences. Il se retourna pour regarder les visages aux traits fins éclairés par la lumière rouge. Son cette éclairage, elles ressemblaient à deux créatures vivantes au milieu des massacres. Ces soldats plein de sang au sourire tamisé d’horreur.

« Rosa, pourquoi ta mère est-elle devenue folle ? »

Le regard de l’enfant était nuancé de tristesse.

« Je ne sais pas. Elle l’est devenue d’un coup du jour au lendemain. La femme serpent l’a vu d’un coup qu’elle avait sombré et elle a crié qu’elle avait besoin d’aide pour la calmer. C’est tout. »

« D’accord. »

Ils traversèrent. Makubex fut le premier à passer. Le spectacle lui coupa toute voix. Ils se trouvaient dans un magnifique palais aux couleurs si claires qu’elles émanaient de leurs propre lumières. Un ange volait sous une coupole couverte de symboles éclatants. Elle était figée dans son mouvement. Ses ailes immobiles ne battaient pas l’air mais la maintenait en l’air. Le seul mouvement, était des milliers d’étincelles qui voltigeaient comme des lucioles.

Mais la chose la plus belle étaient les fleures innombrables qui recouvraient les pierres et les sols de marbres. C’étaient elles qui laissaient émaner dans un doux courant toutes ces lumières. Ces milliers de reines avaient pris possession du lieu et sans que rien ne soit clairement dit. On savait qu’il n’y avait pas à toucher quoi que se soit ici.



Rosa s’agrippa à Justine et se dégagea en vitesse poussant un cri. Elle connaissait cet endroit ça se voyait tout de suite.

« Ne respirez pas le pollen ! Il est magique et dangereux ! »

Trop tard, Justine vacilla d’un coup tombant à genoux une main plaquée sur sa bouche. Makubex se pencha vers elle pour l’aider mais n’arriva pas à se relever. Les deux perdirent connaissance. Rosa les regarda, les secoua un peu, puis s’assit en attendant. Elle n’était pas affectée par le sort mais il allait lui falloir trouver une solution. L’ange immobile avait été lui aussi prisonnier du sortilège et ne s’en était jamais réveiller. La plupart des gens n’y arrivaient pas et leurs corps se faisaient dévorer par les plantes. Mais le temps que ça arrive, ils seraient déjà mort de faim.

La petite fille regarda autour d’elle. Il n’y avait rien qu’elle puisse faire alors, sans un bruit, respectant une ancienne légende qu’elle avait lut une fois en cachette sur un des cahiers de sa mère, elle se mit à genoux devant l’ange. Elle avait lut qu’il fallait prier cet être magique et que si notre requête était pure et qu’on savait toucher son âme, il se réveillerait et viendrait nous aider. Donc, elle pria. Le temps n’avait plus d’importance pour elle. Il n’y avait plus qu’à attendre et espérer que ses amis se réveillent.

Chapitre 15 Affronter des démons…:

Makubex était dans une ruelle sombre. Plus loin, jouaient des enfants. Leurs vêtements sales et puants laissaient voir leur peau qui frissonnait sous la fraicheur de la nuit. Ils chantaient une comptine depuis longtemps passée de mode mais qu’ils criaient avec tellement d’ardeur dans la voix qu’elle en devenait attendrissante. Au milieu de ce groupe, une petite fille rousse chantait de tout son cœur. Ses canines trop longues, ses mains gantées et ses pupilles vives, c’était Justine. Mais Justine quand elle avait à peine 6 ans.



Makubex s’approcha du groupe mais aucun des enfants ne leva les yeux vers lui. Quand il posa sa main sur l’épaule de sa cousine, elle passa à travers de son corps comme si il n’y avait rien. La petite fille leva les yeux, se massa l’épaule, puis oublia et recommença son chant. Elle avait une jolie voix. Un gamin un peu plus grand qui devait être le chef de bande se laissa tomber assis en grognant coupant la danse. Les autres le regardèrent curieux.

« Justine, pourquoi t’es là ? Je croyais que je t’avais dit qu’on voulait pas jouer avec toi. »

« Mais pourquoi ? »

Le gamin se leva vers elle et lui tira la langue. Il était plus petit que celle qu’il provoquait mais aussi nettement plus baraqué.

« T’es qu’un monstre voilà pourquoi. »

« Non, c’est pas vrai ! »

Répondit la gamine au bord des larmes. Mais les autres enfants avaient déjà commencé à faire une nouvelle ronde menée par le petit chef insolent. Et ils chantaient en cœur la phrase « Justine est un monstre ». La pauvre gosse plaqua une main devant sa bouche horrifiée et s’enfuit en courant. Sur son sillage, on voyait les impacts de larmes qui frappaient le sol comme de balles de révolvers ou des gouttes de sang. Blessée au cœur, elle courut si vite que Makubex se jetant à sa suite, faillit la perdre à plusieurs reprises.

Elle ne s’arrêta pas d’elle-même mais heurta en plein fouet une autre enfant. Rousse, la peau pâle, les muscles déjà très développés pour son âge et les yeux verrons. Il n’y avait pas de doute, c’était sa mère. Un homme arriva juste derrière elle en courant. Ses cheveux mi-longs devaient le gêner pour voir mais pourtant, sa trajectoire était parfaite et il se stoppa juste à temps pour éviter le collision.

« Aïna ! Je t’ai dit de ne pas courir. »

Aïna, le nom de sa mère lors de son enfance. Elle en avait changé plus tard après sa fugue pour ne pas que l’on puisse la retrouvé et était devenue Lyra. Mais à cette époque, l’époque du souvenir de Justine, elle était toujours, Aïna Sulvé. La petite Aïna regarda la fée avant de lui sauter au coup.

« Cousine Justine ! Suis contente de te voir. »

La petit fille passa ses bras autour de celle qui l’avait prise de son côté sans la repousser. Pleurant toujours, elle ne répondit pas continuant à laisser aller ses larmes. Aïna lui caressa les cheveux un peu surprise lui demandant ce qu’il y avait. A côté, son tuteur, Jeff Makubex le savait, regarda les deux enfants un peu attendrit par la situation. Il se mit à genoux et fit signe à sa pupille de s’occuper de sa cousine triste.

Le décor changea d’un coup dans un tourbillon de couleurs. Une petite maison moisie, Justine avait 13 ans environ maintenant. Assise à une table, un homme baraqué, mal rasé et mal habillé se tenait en face d’elle. Une femme aux cheveux teints en vert arriva tenant une casserole qu’elle posa sur la table. Il devait s’agir de ses parents.

« Bon, qu’es ce qu’on fait se soir ? »

Demanda l’ado. L’homme ne répondit pas mais servit la soupe qui se trouvait dans le plat apporté pendant que sa femme leur rapportait du pain. Elle sourit à sa fille en lui ébouriffant les cheveux gentiment.

« Tu connais Justine l’immeuble en bas de la rue. Il y a tout en haut une piscine chauffée et une vue magnifique d’où on peut voir toute la ville. Tu en as entendu parler ? »

« Ouiiiiii, j’ai toujours voulut y aller. »

« Finit ta soupe et prépare tes affaires. »

Dit la femme en souriant. Justine poussa un grand cri de joie en levant un poing au ciel en signe de victoire. Elle sauta en bas de sa chaise et sauta au cou de son père pour l’embrasser avant de faire pareil avec sa mère. Elle riait avec tellement de cœur que Makubex eu presque envie de rire à son tour. Cette scène était si agréable. Il ne savait pas pourquoi il était ici et il ne se posait pas la question en fait. Il ne se l’était pas posée une seul foi comme si c’était sans importance et…ça l’était pour lui à ce moment.

Le repas se déroula dans un ensemble de plaisanterie et de conversation banale. Pourtant, au moment où le père expliquait la première foi qu’il avait été dans une piscine, quelqu’un frappa à la porte. Makubex sentit quelque chose d’étrange le traverser. Il voulut poser une main sur l’épaule du père pour lui dire de ne pas y aller mais sans consistance, il passa simplement au travers. La panique failli le prendre quand il comprit à quelle soirée il assistait.

L’homme ouvrit la porte et on entendu deux coups de feu. La mère de Justine se leva d’un bond attrapant sa fille et courant dans la pièce de derrière. Des pas arrivèrent derrière elles. Se jetant vers les escaliers, la mère ouvrit une petite porte cachée et poussa sa fille dedans.

« Ne fait pas de bruit chéri. Promet moi de ne pas faire de bruit quoi qu’il se passe. »

« Mais…maman.. »

« Promet moi ! »

« D’accord. »

Criât-elle horrifiée. Dès que la mère refermait la porte, de l’autre, apparurent une groupe d’hommes en noirs. Ils s’avancèrent vers la femme. Un lui mit une gifle avec assez de force pour la jeter à terre. Il sortit une arme et tira un coup juste à côté de sa tête la faisant hurler de peur. Puis, tout aussi calmement, il lui en tira une autre dans la tête l’abattant comme un chien. Il fit signe à l’un d’entre eux qui s’avança. Il tenait une torche dans la main.

Makubex entrouvrit la bouche comprenant la manœuvre. La maison était en bois. Ils devaient savoir que le couple avait une fille c’étaient des hommes de main du chef du quartier on le reconnaissait à l’uniforme. Le porteur de torche l’alluma et la jeta sur le sol. La maison allait prendre feu brulant tout. Effaçant les traces, les cadavres et les vies restantes. Pourquoi cette descente funeste ? Seuls pouvaient le savoir les deux parents et celui qui dirigeait les assassins. Mais nul autre.

Les hommes étaient partis sans un mot quand Justine poussait un cri. Donnant un grand coup de pied dans le vieux bois calciné de la porte cachée. Un bras cachant son visage, elle tituba dans la pièce avant de tomber à genoux incapable de trouver une sortie toute seule. Elle avançait vers sa mère et la secoua un peu l’appelant d’une voix étranglée par la fumée. Mais la femme ne bougeait pas. Elle ne respirait plus depuis un bon moment déjà et tous les cris terrifiés de l’enfant n’y changèrent rien.

La petite fille continua pourtant jusqu’au moment ou les flammes vinrent se prendre dans les vêtements de sa mère. Empêtrées dans le tissu, elles dansèrent dessus en détruisant les chairs dans une horrible odeur entêtante. Justine les regarda se mouvoir dans leur implacable travaille de destruction. Elle tendit la main vers le brasier, laissant les langues incandescentes effleurer sa peau. Pas de cris, pas de mouvements de recule. Ses yeux émeraude brillaient sous la lumière qui se courbait autour d’elle.

Pas un mouvement de fuite, juste ce regard qui brulait d’une flamme plus vive que celles qui se nourrissaient de la maison et ses cadavres. Interminable instant de pause. Et soudain, Justine sourit.

« Merci. Sans vous je ne sais pas ce que j’aurais fait. »

Dit-elle simplement. Elle se leva et marcha au milieu des éclats luisants qui dévoraient tout ce qui avait fait sa vie. Sa peau était effleurée par les flammèches qui venaient se glisser sous ses doigts ou caresser ses vêtements. Pas de blessures mais cette étincelle qui envahissait son regard. Une transe qui la portait hors de danger. La magie de sa nature de fée lui sauvait la vie. Elle sortit de la maison en flamme pour arriver dans la rue déserte. Personne pour l’aider et la secourir. On n’aide pas ceux que le chef a condamnés. Et dans la rue froide, sous les regards cachés de dizaines de curieux, elle s’effondra sans connaissance sur le sol crasseux. Le feu de ses yeux était éteint mais les flammes de sa maison la couvaient d’une couverture de lumière comme pour tenter de l’arracher du noir dans lequel elles l’avaient plongé de par leur appétit infini.

Makubex n’avait pas eu besoin de courir pour tout suivre. Ses pas le menaient naturellement à la suite de cette tragédie dont la fin est immuable. Il avait toujours sut que les parents de Justine avaient été assassiné mais jamais comprit. Il n’avait jamais comprit que ce qui l’avait rendu triste la dedans, ce n’était pas la perte de ses parents, non elle ne pouvait pas sentir cela son corps ne la laissait pas. Ce qui la rongeait depuis toujours c’était qu’elle ne ressentait justement pas. Ce n’est que depuis cet instant, ce moment où elle avait été trop faible pour sauver sa famille, qu’elle était devenue cette gosse écœurée de son aphasie.

Le jeune garçon ne dit pas un mot. Il s’approcha de sa cousine évanouie. Il savait maintenant. Comme elle avait souffert malgré sa défense de jeter ses sentiments. Il savait qu’elle aussi tenait à revoir Lyra. Elle aussi avait son passé lourd de douleur et il l’avait trop oublié. Oublié qu’elle avait besoin d’un père, d’un frère elle aussi. Que c’était pour cela qu’elle s’accrochait à lui sa dernière famille. Il avait trop tendance à la considérer comme mature et sure d’elle vu son côté fonceuse mais en réalité, elle était juste paumée et se protégeait comme elle pouvait. Il passa sa main au dessus de ses cheveux emmêlé sans tenter de la toucher. La scène était come figé et il resta silencieux à surveiller le ciel du regard. Le soleil se couchait et la lueur de l’aurore brulait comme un brasier éclatant.

Chapitre 16 …Que nous n’aurions jamais voulut connaître :

Justine ne savait pas trop ce qu’elle fichait là. La maison était la sienne, enfin, celle que son cousin lui avait passée. Une femme dormait sur un canapé le visage couvert par une couverture. L’endroit sentait le renfermer. Il n’avait rien de l’endroit agréable qu’elle habitait d’habitude. Il était rempli d’une ambiance morbide et tendue. L’air était maladif et donnait l’envie de fuir. Elle s’approchait de la femme quand des bruits de pas retentirent derrière elle.

Faisant volte face, elle se retrouva face à un jeune garçon aux cheveux argentés. Elle le connaissait, l’ayant déjà vu. Il était vêtu de manière sommaire et était si frêle qu’on se demandait comment il avait pu avoir autant de force dans l’avenir.



Son cousin se tenait dans l’escalier, ses yeux la traversaient sans la voir pour regarder la femme à la chevelure tombante. Il n’avait rien de celui qu’il était maintenant. Même ses yeux, même son expression étaient plus glaciales qu’elle n’ait jamais vu. Pourtant elle en connaissait. Son cousin n’avait jamais été très expressif mais là, il était comme une statue sans émotions qui bougeait à la manière d’un robot. Il avança vers la femme qui à l’entendre se redressa laissant retomber la couverture sur ses épaules.

Les yeux brillant, Lyra Delauro regarda son fils qui s’avançait vers elle. Elle lui sourit gentiment mais cette marque de joie habituellement était teintée d’un tel désespoir que la fée se demanda comment elle pouvait garder la raison. La mère tendit un bras à son enfant.

« Makubex, vient…vient seulement. Qu’es ce qui t’arrive ? »

« J’ai cru vous entendre pleurer mère je me demandais ce qui se passait. »

Il avait parlé comme un robot. Comme si il constatait qu’il faisait beau. Lyra garda son sourire en regardant un peu par la baie vitrée qui ouvrait le passage aux rayons du soleil qui venaient envahir la pièce. Elle croisa les bras autour d’elle, en croix, ses mains attrapant ses propres épaules.

« Je pensais à ton père mais ce n’est rien. »

Makubex hocha la tête. Elle se leva et s’approcha près de lui pour le prendre dans ses bras en se mettant à genoux. Il resta droit, sans bouger un muscle. Il ne semblait même pas se rendre compte que s amère le prenait dans ses bras.

« Mon enfant… »

Il ne répondit pas fermant les yeux montrant le premier signe de sentiment humains. Justine resta les yeux écarquillés en se rendant compte que ce n’était que de la douleur.

« …ou est-il ? Où est mon enfant ? »

Sa voix était devenus tremblante et plus aigue. Les consonances hystériques furent accompagnées par un mouvement brusque qui fut de repousser violemment Makubex. Le jeune garçon se retrouva dos au mur tendit que sa mère le fixait les yeux vides de toute raison. Justine comprit qu’elle s’était trompée. Même sa marraine ne pouvait pas supporter un tel désespoir sans devenir folle. Elle l’était et son fils vivait seul avec.

L’ado plaqua une main devant sa bouche quand la femme sortit un couteau entaillant la joue de Makubex. Elle cria pour intervenir mais sa main passa à travers le bras de Lyra. Elle ne put que voir impuissante son cousin reculer mettant ses bras devant lui pour se protéger. Il dut faire volte face et s’enfuir à toutes jambes pour ne pas être tué par sa propre mère. Il monta les escaliers par ou il était arrivé suivit par cette femme devenue totalement folle. La course ne finit que quand il réussit à s’enfermer dans sa chambre et que Lyra du s’arrêter devant la porte. Elle était hystérique et commença à frapper sur le bois, s’abimant les ongles jusqu’à laisser des trainée de sans se mélangeant avec le bruns.

« Rend le moi ! Rend moi mon fils, ce n’est pas toi mon enfant n’a que deux semaines ! Tu n’es pas mon fils, tu n’es rien ! Dit moi ou il est ! »

Justine passa à travers la porte refusant de voir plus longtemps ce spectacle. Ce qu’il y avait pourtant qui l’attendait n’était pas mieux. Le visage de glace de son cousin n’était plus. Il était adossé à la porte respirant rapidement une main sur son cœur les yeux fermés. Il n’y avait pas seulement sa joue qui saignait, le coup lu avait aussi entaille à l’omoplate. Un liquide sombre glissait sur ses vêtements et sa peau.

Deux semaines, il n’avait que deux semaines avec une telle apparence, c’était impossible. Mais beaucoup de choses étaient impossibles avec son cousin. Un gosse de deux semaines ou même de douze ans ne pouvait pas être si froid à volonté. Il ne pouvait pas supporter de vivre seul avec une mère folle qui le blessait, il ne pouvait pas rester comme ça sans exploser en larmes, sans mourir c’était impossible. Mais il était là. Blessé, la tête baissée, le visage peint d’une expression sombre mais pas de larmes. Pas de pleures.

Les cris continuaient de l’autre côté de la paroi mais beaucoup plus faibles. La fée regarda son cousin se lever pour s’approcher de son ordinateur. Il l’alluma, commença à taper sur les touches de son clavier. Justine se mit à genoux à côté de lui. Il écrivit un moment avant de cesser brusquement. Au même moment, les cris se turent et sa mère s’en alla le laissant seul. C’était finit, son indifférence explosa en même temps que la barrière qui retenait ses larmes qui vinrent enfin couler ses joues pour éteindre le feu qui lui déchiquetait le cœur. Justine passa un bras autour des épaules de ce même enfant qu’elle avait vu dans son cœur, de celui qui lui avait offert ses premiers vrais sentiments et à qui elle devait tout.

Elle ne passa pas à travers lui comme avant. Mais elle pu rester accrocher à lui en quelques minutes d’éternités, le rassurer en silence dans la froideur de cette maison remplis d’horreur. Elle comprenait enfin qu’il n’était qu’un gosse. Elle se comportait souvent de manière brusque avec lui en râlant du fait qu’il n’était pas assez gentil ou autre avec elle. Mais elle agissait le voyant comme un adulte mature, mais au fond, elle se trompait. C’était qu’un gosse, un enfant. Pas mature, juste intelligent qui fait du mieux qu’il peut avec ce qui lui tombe dessus. C’était elle l’adulte des deux et égoïstement, elle avait refusé de voir l’évidence le laissant se battre avec la vie simplement pour elle sans faire attention à sa douleur. C’était une réaction ignoble de sa part et ce n’était que maintenant qu’elle le comprenait enfin. C’était à elle de prendre le rôle qu’elle lui avait imposé.

L’enfant n’avait pas conscience de sa présence. Pas vraiment. Mais il y avait une partie de lui qui savait. Cette même partie qui le fit se courber et cacher son visage dans ses bras à l’endroit ou se trouvait l’épaule invisible de Justine. Ce gosse d’à peine deux semaines de vie qui n’avait jamais trouvé d’amour pas même celui de cette mère avec qui il vivait. Ce n’était pas la folie qui entrainait ce manque de douceur et d’amour de par la mère mais le contraire. Pour Lyra, son fils lui avait été volé et son amour était partit au loin. Elle ne voyait même plus que ce petit garçon qui pleurait seul dans sa chambre était le fruit de sa chair et de sa passion ardente envers un homme.

L’air de la maison était remplit d’une atmosphère pourrie, maladive qui donnait envie de fuir. Makubex seul dans sa chambre essuyait sa tristesse cachant de nouveau le tourment de ses sentiments derrière un visage paisible.

AAAHHH! mais que ta cervelle est complexe, ma chère!

Compexe....quel expression marginal pour décrire mon esprit sadique^^. Merci beaucoup ^^

Chapitre 17 L’éveil et la compréhension :

Rosa n’avait pas bougé quand un éclat de rire retenti derrière elle. Se levant brusquement, elle fit volte face pour se retrouver devant une enfant de son âge. Les mêmes cheveux mais un visage de vraie poupée bien différente du sien. Elle souriait d’un air mystérieux comme sur d’elle.

Elle avait quelque chose d’étrange comme si elle appartenait à ce lieu tout en restant un élément qui n’avait rien à y faire. Un bug au milieu du palais qui était fait de la même matière que lui. Cette petite fille était habillée dans une ancienne mode humaine mais sa constitution montrait qu’elle était trop bien nourrie pour vraiment appartenir à cette époque si. Elle s’avança vers Rosa posant une main sur son épaule. Elle éclata de rire lui prenant les mains comme pour l’inviter à une étrange ronde.



« Cesse de prier comme ça c’est inutile. L’ange là n’entend rien. C’est juste celle qui a crée le sort pour s’enfermer dedans à jamais. Elle n’en sortira que sur l’ordre d’une des reines. »

La petite fille voulut se dégager mais un étrange magnétisme lui dit de ne rien en faire. Une chose la retenait auprès de cette macabre fillette à la voix riante mais à la peau froide comme celle d’un cadavre.

« Ne t’inquiète pas. Je suis là pour vous trois. Je vous protège de la plupart des ennemis. Je les ai amenés directement aux souvenirs qu’ils devaient voir au lieu d’assister à toute la vie de l’autre. Tu n’as pas à t’inquiéter ils se réveilleront bientôt. »

« Qui es tu ? »

« Votre ange gardien ou votre exécutrice. »

Elle éclata d’un rire franc avant de lâcher Rosa et de faire demi-tour en courant à toute jambe. Ses pas résonnèrent dans le palais un moment et s’évanouirent. Plus personne. La gamine resta silencieuse en se massant les mains. Trop surprise pour suivre l’étrange créature.

Elle reposa son regarda sur les deux corps de ses amis quand, doucement, Makubex commença à bouger. Presque en même temps, Justine reprit connaissance à son tour se redressant sur ses coudes. Rosa poussa un petit cri avant de sauter dans les bras de la fée folle de joie. Elle la serra contre elle du plus fort qu’elle put. Le jeune garçon la regarda faire en passant une main dans ses cheveux.

« Tu était inquiète Rosie ? »

La concernée le regarda par dessus l’épaule de Justine.

« M’appelle Rosa et je n’aime pas les surnoms. Pis oui j’étais inquiète la plupart survivent pas à se sort. »

« Pourtant on a pas eu trop de soucis. Enfin, je ne sais pas. J’étais avec Justine à côté d’elle et d’un coup je me réveille ici. »

« Moi pareille d’un coup je me réveille. J’ai rien eu besoin de faire. »

La petit fille resta accrochée à Justine et raconta ce qui s’était passé avec l’autre fille. Ce qu’elle lui avait dit et comment elle avait réagit. Makubex ne fit pas le rapprochement mais la fée comprit tout de suite qu’il s’agissait de la même gamine qui lui avait donné la clef de son pouvoir. Pourtant, les mots ne sortirent pas de sa bouche. Pas cette fois. Elle ne laisserait pas son cousin reprendre le poids de tout concilier et tout organiser.

Elle avait encore un peu de peine à se rendre compte de ce qui s’était passé. Elle qui avait toujours connu Lyra comme une protectrice, une marraine douce et aimante. Elle avait été choqué d’apprendre que son fils et elle étaient en froid. Mais jamais, au grand jamais, elle n’aurait pensé voir cette femme folle et si violente. Qu’es ce qui avait put mener l’ado pleine de vie et de joie qui avait grandit dans le pire endroit du monde à se dégrader au point d’être brisé pareillement et de se changer en loque ?

Justine remarqua qu’elle était en train de se tordre nerveusement les doigts. Elle devait demander. Elle ne pouvait pas rester comme ça avec cette horrible réalité dans la figure sans chercher à comprendre. Elle se leva d’un coup et Rosa la lâcha. La rousse s’approcha de son cousin posant se mains sur ses épaules une seconde avant de le serrer contre elle. Elle ne pleurait pas, elle n’avait pas cette infinie tristesse qui aurait du prendre quelqu’un de normal. Au lieu de cela, elle avait l’impression que son passé s’écroulait. Elle devait savoir non pas pour son cœur mais pour sa raison. Pour ne pas que ça la ronge et qu’elle ne puisse plus jamais faire confiance à la nature humaine.

« Makubex, pourquoi est ce que Lyra est devenue folle ? Comment c’est arrivé ? »

Elle restait comme ça. Elle ne voulait pas se dégager de cette prise car cela signifiait risquer d’affronter le regard de son cousin. Elle ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas revoir cette étincelle d’enfant terrifié qui brulait en lui à travers les deux morceaux de ciels qu’il avait au fond des pupilles. Elle connaissait cette étincelle, trop bien. Deux fois, juste deux fois qu’elle l’avait vu mais elle la connaissait par cœur et ne voulait plus avoir à l’affronter de nouveau. Pas quand il avait l’apparence d’un adulte. Cela était déjà dur de le voir à douze ans avec cette souffrance mais comme ça, non elle ne voulait pas le voir.

« Elle a été brisée par la vie. C’était une grande maître Jedi et elle était tellement douée qu’elle a trop côtoyé la force. Celle-ci l’a laissé venir, l’a prise dans ses bras en l’étreignant avec douceur et quand Lyra a été incapable de garder assez de distance, les bras de la force qui la tenait de manière rassurante se sont changé en anneaux de serpent et l’on étouffé avant de la laisser retomber brisée et incapable de survivre. Elle a eu le malheur de survivre et a sombré dans la folie. Si elle était aveugle à la fin de sa vie, c’était parce qu’elle s’était crevée les yeux avec la lame de son poignard et qu’elle avait conclut un pacte maudit avec une sorcière pour ne pas mourir. »

Il pleurait. Il perdait son assurance, sa fougue et retombait dans ce qu’il était vraiment. Juste un gosse de même pas trois ans qui a grandit seul et sans connaître l’amour ni l’enfance. Ce n’était pas ce que Justine pensait qu’il arrivait. Mais, elle en était contente. Qu’il se libère un peu. Qu’il chasse un peu du poids dont elle était la cause et qu’elle puisse enfin assumer son rôle d’aînée et se comporter comme elle le devait.

« Ca l’a tué. Elle a ressuscité différente. Aïna l’enfant des rues est morte et Lyra la femme brisée est née. Aveugle, abandonnée de tous, me haïssant de tout son cœur. Car une foi aveugle, elle ne m’a plus fait de mal se comportant avec moi comme une mère aimante. Mais ce n’était que leur pour tromper le reste du monde. Elle et moi, nous savions qu’elle me détestait et que je l’aimais et que tout les deux, nous essayons de changer cette vérité immuable. »

Rosa s’était approchée elle aussi. Makubex passa une main dans le dos de sa cousine. Son autre bras vint étreindre tendrement cette petite fille qui venait de se glisser auprès de lui pour l’aider à épancher ses larmes. Lui qui s’était toujours juré de préserver ces deux anges, il se retrouvait sauvé par celles qu’il voulait aider. Elles lui venaient en aide de la seule manière dont il ne pouvait pas les secourir. Leur simple présence et leur douceur à ses côtés l’aidaient. D’un coup, tous ce qu’il avait gardé sur le cœur depuis sa naissance sortait, se partageait enfin et le libérait des chaines que ça avait crée.

« Alors quand j’ai fait un effort ultime, quand je me suis retourné contre elle et que je l’ai trahit, je l’ai enfermé et fait souffrir pour qu’elle puisse vraiment me haïr. Car si elle le pouvait ouvertement, elle n’aurait plus ce jeu à jouer et enfin elle serait libre et bien plus heureuse. Mais ça n’a pas marché. C’est en faisant cela qu’elle a enfin réussit à comprendre, à m’aimer. Juste au moment où je réussissais à la détester. Alors on s’est éloigné. Le temps qu’elle se remette un peu, que je lui pardonne et…elle m’a fait la promesse de me sauver. De me guérir de la maladie qui faisait vieillir mon corps plus vite que mon âge…elle est morte en partie parce que je l’ai laissé la tenir. Elle est morte par ma faute…c’est…c’est moi ! MOI QUI L’Ai TUEE !!! »

quelqu'un a un mouchoir?

ça va trop viiite! j'ai pas encore trouvé le temps de lire les 4 derniers chapitres...

tu sais que tu m'énerves?
car certaines de tes images sont superbes, mais yucun moyen de connaitre l'illustrateur...
arrghh!
mais bon, regarde ce que j'ai.
C'est surement pas on genre, mais c'est pas mal:

de Gary Tonge

de Jason Engle

encore de Jason engle

de April Lee (pour Warhammer 40'000, c'est une eldar)

J'ai mis que des images de filles, car t'aimes ça, visiblement. Mais j'en ai plein.
Juste pour dire que j'adore certraines de tes images. Voilà.
(j'adore celle du temple des fleures ou chais pas quoi)
et pis un dernier truc. J'ai pas d'images de manga, maisc'est pas grave, je crois.

Mouais...j'aime la manière dont c'est dessiné la deuxième mais bon les autres moyens. Perso suis hyper difficile sur les image et très ch**nte je le sais et je l'assume. Je suis désolée je sais que j'ai pas les noms de ceux qui ont dessinés mais je sais pas si t'es au courant mais toutes les images j'en ai certaines depuis plusieurs années donc en même temps voilà. Si l'auteur d'une de ces image veut que je la retire je le ferais mais en attendant voilà quoi^^

Chapitre 18 Sombre mélodie:

Le passage était là, pas loin devant. Makubex portait Rosa sur son dos tandis que Justine parlait joyeusement. Ils avaient quittés le palais une nuit après y être arrivé et s’être calmés. La fée avait alors entreprit de raconter les comptes de fée qui existaient chez elle. Pour Rosa qui ne connaissait pas le monde humain c’était quelque chose de nouveau et pour Makubex qui le connaissait bien, la façon qu’avait sa cousine de les réciter les lui faisait découvrir sous un jour inédit.

« Donc, blanche-neige se retourna juste à temps pour voir que le chasseur allait lui enfoncer un couteau dans le cœur. Apeurée, elle se jeta à genoux devant lui pour l’implorer de l’épargner. Le chasseur étant un Junky n’osait pas désobéir à sa dealeuse qui lui avait ordonné de tuer la petite blanche-neige. Alors, roulant ses hanches blanches et se mordillant ses lèvres couleur sang, l’innocente femme se mit en demeure de séduire son assassin. Après s’être approchée de lui et avoir glissé sa main sous son pantalon pour effleurer son… »

« Justine ! »

Elle se retourna vers son cousin d’une mine interrogatrice. Le jeune garçon la regardait étrangement.

« Quoi ? »

« C’est un compte pour enfant à las base. »

« Bah tu m’énerve, j’étais enfant quand on me l’a raconté. Pis c’est ma version laisse moi faire. Si ça plait à Rosa. »

Makubex sourit gentiment et se baissa un peu pour montrer l’enfant endormie sur son dos. Elle avait lutté un bon moment pour écouter les histoires le plus longtemps possible mais la fatigue l’avait vaincu il y avait de cela un petit moment.

« Pourquoi tu m’as pas dit qu’elle dormait ? »

« J’aimais bien t’écouter raconter tes histoires. »

« AAAAH, donc si tu n’aimes pas ce genre de détails c’est parce que les relations entre personnes de sexe différents te dégoutes. Ce n’est pas très ouvert de ta part Maku. »

Le concerner secoua la tête comme abandonnant de savoir quoi répondre à une telle logique. Il leva les yeux au ciel avant de terminer son chemin jusqu’au Cratcher. Il du faire un effort pour ouvrir le passage sans réveiller son amie.

« On devrait peut être la secouer non ? Ca dépend sur quoi on tombe de l’autre côté il vaut mieux qu’elle soit consciente. »

Il hocha la tête avant de déposer Rosa à terre à côté du vortex qui éclairait faiblement son visage. Ce fut d’une main hésitante qu’il la secoua faiblement jusqu’à ce qu’elle plisse les yeux en remuant. Il attendit patiemment qu’elle reprenne conscience de la réalité avec douceur. L’enfant cligna des yeux les frottant du poignet avant de se redresser un peu pour bailler en dévisageant les deux autres. Ce fut Justine qui devança sa question non pas en lui répondant mais en l’attrapant par le bras avant de l’entrainer dans le passage devançant Makubex qui prit de surprise du faire un effort pour se souvenir qu’il devait les suivre.

De l’autre côté du passage, il y avait une pièce sombre éclairée uniquement par un néon. L’endroit ne dépassai pas 20 mètres-carrés et au milieu, une table basse et ronde à côté de laquelle se trouvait une jeune femme assise. La peau mate, les cheveux bruns ondulés, jouant d’une guitare rouge, vêtue d’une simple robe bleu foncée, elle ne semblait pas avoir remarqué le groupe et jouait d’une mélodie lancinante.



De l’autre côté de la salle se trouvait l’autre porte. Makubex balaya l’endroit des yeux un peu hésitant et se décida à faire un pas. La femme ne bougea pas continuant à faire chanter sa guitare. Comme elle ne semblait pas vouloir leur parler, le jeune homme n’insista pas. Le moins de contacte possible impliquait le moins de soucis. Il fit signe aux deux filles de la suivre et vit que Rosa était allé se poser sur le dos de sa cousine.

Il esquissa un sourire en arrivant vers la porte. Il tendit le bras pour effleurer la sculpture du haut mais, sa main se heurta à une sorte de mur invisible. Un champ de force qui lui bloquait le passage. Ce fut à ce moment que la voix de la femme résonna à la place des accords de son instrument.

« Vous ne pouvez pas passer sans payer. »

« Payer ? »

« J’exige un droit de passage pour quiconque traverse ce lieu. »

Justine ferma les yeux en plaçant ses mains sur la barrière. Pas question pour elle de se laisser faire comme ça. Elle jette un regard de défis à la femme. La barrière était faible et elle pouvait sans trop de problème la briser si elle prenait sa véritable apparence. Fermant les yeux pour plonger dans son âme elle posa une main sur le bras de Rosa. Il lui fallait juste trouver un sentiment assez fort pour qu’elle puisse l’exploiter en transformation.

« C’est inutile. Tu pourrais forcer le passage si tu avais déjà ton apparence de puissance. Mais ici tu ne peux pas te transformer. »

« Qu’es ce que vous voulez ? »

C’était Rosa qui avait prit les devants en se plantant devant la femme les poings sur les hanches. Elle ne semblait exprimer aucune peur mais plus une fougue fière digne d’une reine. Elle se dressait comme une femme empreinte d’une majesté offerte après le passage des années. La femme la regarda en souriant avant d’incliner légèrement la tête vers elle comme un signe de respect. Mais tout n’était que mascarade. Cette enfant se dressant face à la reine des lieux qui se laisse faire, ce n’était qu’une suite de mouvements sans intérêt. L’intérêt venait de ce qu’allait exiger la femme pour les laisser passer.

« Une main. Que l’un de vous se coupe la main sur cette table pour me l’offrir. »

« Quoi ! Vous êtes malade c’est hors de question. »

« Donc vous mourrez de faim en ce lieu car vous ne pouvez pas non plus revenir en arrière. »

Un bruit sourd. C’était la fée qui venait de frapper l’autre mur invisible qui entourait l’autre passage. Justine laissa échapper une série de juron avant de sortir son épée et de se précipiter vers la femme agitant son arme sous son nez avant de coller la lame froide sous le cou de la femme. Ses crocs dévoilés tendit que ses griffes griffaient le cuire de la poignée de son arme.

« Ouvrez. »

La femme la regarda et ses pupilles se mirent à luire abordant une couleur d’or pâle. Ses doigts dansèrent un peu sur les cordes comme si rien ne venait de se passer et la femme inclina la tête dans le rythme de la triste chanson que criait son instrument. La lame appuya sur sa peau avant de la crever et laisser couler un liquide semblable à du lait. Elle continua sans s’inquiéter du tourbillon blanc qui s’écoulait sur elle. Justine poussa une petite exclamation avant de reculer son arme. La blessure cessa de saigner net et l’étrange chose qui tombait des veines de la musicienne coula sur le sol avant de se fondre avec le noir du parquet. Il ne restait plus rien de la blessure.

« Je veux ma paye. »

« On n’a pas le choix c’est ça ? »

Makubex se trouvait juste derrière Justine qui ne l’ayant pas vu arriver avait fait un bond de surprise en l’entendant. Rosa s’accrocha à la fée soudain effrayée par l’attitude de Makubex. Il se tenait droit, les dents serrées empreint d’une résolution qui n’aurait pas du être. La femme hocha la tête en silence. Son ton indifférent et calme venait de changer pour faire place plus à l’étonnement.

« Après vous jurez de nous laissez passer. »

« Parole de guitariste. »

Le jeune garçon hocha la tête en signe de compréhension. Il passa un bras autour de Justine et la poussa un peu en arrière doucement. Il posa une main dans le dos de Rosa la poussant dans les bras de sa cousine. La fée serra l’enfant dans ses bras entrouvrant la bouche frappée à vif.

« Makubex, non tu ne vas pas… »

« Je suis venus pour trouver ma mère. Je ne vais pas reculer pour si peux. Je suis prêt à tout pour y arriver. »

Il posa son bras sur la table en s’agenouillant à côté. Sortant son épée, il n’hésita pas une seconde avant de la brandir simplement. Justine poussa un cri et lui attrapa le bras avant qu’il n’ait eu le temps d’achever son geste. Rosa n’avait pas bougé terrifiée par cette scène. Comment pouvait-il être décider de cette manière au point d’aller jusqu’à se trancher lui-même la main.

« Arrête. Je vais le faire ! Je suis une fée il y a des chances pour que je puisse me régénérer moi. C’est mieux comme ça. »

« Tu es sure d’avoir ce pouvoir ? Tu sens que c’est possible que tu l’ais ? »

Il n’avait pas bougé la regardant en silence. Son bras toujours levé bien que bloqué par la fée qui le tenait fermement immobile. Justine croisa son regard fermement décidée. Sans ciller, elle l’affronta une seconde avant de lui répondre.

« Oui. Je suis sure. »

« Tu mens trop mal. »

La jeune fille déglutit. Il avait comprit. Il n’avait pas été dupe de son mensonge et il ne servirait à rien d’insister. Il lui sourit tranquillement pendant que le son mélancolique de la guitare chantait toujours. Cette horrible mélodie qui ne quitterais plus jamais réellement leurs esprits car elle chantait juste ce qu’on ressentait devant une douleur inévitable qu’on assumait de soi-même. Il la poussa d’un coup soudain et violent la faisant tomber sur le sol lourdement. Se retournant pour jeter un regard noir à la femme qui avait enfin laisser tomber sa musique pour regarder la scène, il fit un mouvement clair pour abattre de lui-même sa lame sur son poignet tranchant ainsi sa main gauche.

La violence du choc lui coupa presque le souffle mais il ne poussa pas un cri malgré le sang qui s’écoulait à gros bouillons le long de la table. Se redressa avant d’aller se tenir droit face à la femme son bras mutilé tombant à côté de lui comme mort. Ses yeux de nouveau calmes, sans expression avec ce masque de glace si souvent utilisé, fixaient cette femme qui toujours tenant son instrument ne disait mot. Elle enleva le foulard autour de son cou et le tendit à Makubex.

« Panse ta blessure avec ça, tu iras mieux plus vite. Le champ est désactivé passez seulement. »

« Vous avez conscience de ce que vous êtes ? »

« Quelqu’un qui ne fait pas de différence entre les différents niveaux de puissances de créatures et qui est l’unique à ne pas craindre les vengeances de celles qui ont prit le titre de reine. Ca me donne tout les droits. »

« Vous êtes un monstre. »

« Il vaut mieux être un monstre qu’une humaine. »

Sa remarque était à double tranchant. Elle attaquait la faiblesse des humains incapable de se défendre contre les plus faibles créatures de la sphère mais aussi leur côté sombre. En fait ce qu’elle faisait, n’avait rien de plus affreux que ce à quoi se livraient certains hommes allant jusqu’à maltraiter leurs enfants ou encore torturer leurs amis. La femme lui sourit avant de fermer les yeux l’ignorant à nouveau totalement et refaisant chanter sa guitare.

Makubex ne répondit pas entourant l’endroit ou aurait du se trouver sa main du foulard de la femme. Il sentit quelqu’un l’attraper par le bras et tourna la tête pour apercevoir la chevelure rousse de Justine qui le regardait les yeux grands ouverts, totalement terrifiée. Il posa sa main droite sur celle qui s’agrippait si fort à lui au point de faire perler des gouttes de sang à cause des griffes de la fée. Rosa était portée par sa cousine et tout en s’accrochant au cou de cette dernière, ses yeux ne le quittait pas.

« Traversons. »

Dit-il simplement. Il n’avait rien à dire sur ce qu’il avait fait. C’était comme ça il avait fait son choix voilà tout. Il se dégagea de la prise de la fée en évitant de croiser son regard. Il fit signe aux filles de le suivre et actionna d’une main le vortex. Il jeta un dernier coup d’œil à cette femme qui sans lever les yeux de son instrument le faisait chanter dans une plainte incessante qui rappelait la souffrance de chaque décision. Il n’y avait rien à attendre d’une telle créature et c’est sans une pensée pour elle qu’il traversa le Cratcher.

moi aussi, j'ai depuis longtemps, mais j'enregistre avec le nom de l'utilisateur...

gore le texte^^

Chapitre 19 La reine rouge :

Encore et toujours des forets. Il ne semblait y avoir que cela dans les mondes qu’ils traversaient. Rosa était de plus en plus inquiète pour Makubex. Le jeune homme était souvent essoufflé et au lieu de mener la marche comme toujours jusqu’à maintenant, c’était elle et Justine qui l’attendaient. Depuis qu’il avait perdu sa main, sa plaie ne s’était pas cicatrisée et saignait sans cesse. Si ça continuait à ce rythme il n’arriverait jamais à se régénérer assez pour survivre bien longtemps.

Rosa marchait en regardant derrière elle quand elle tira sur la manche de Justine pour lui donner l’idée de faire une pause. Cela ne faisait que trois heures qu’ils marchaient mais déjà Makubex ne suivait plus malgré ses efforts incroyables pour cacher son état. Il refusait de l’admettre mais il avait cruellement besoin d’aide médicale.

Il n’y eu pas besoin de trouver d’excuse pour se stopper finalement. Un cri retenti juste un peu à droite des deux filles qui firent volte-face.

« Mademoiselle Rosa ! Vous êtes vivante ! Oh mon dieu, mon dieu vous allez bien ? »

La créature qui avait crié s’était littéralement jeté au cou de l’enfant. A genoux, les bras autour de la gamine, son visage exprimait un soulagement in considérable. Elle portait une robe blanche avec des rubans roses, des gants blancs eux aussi, un chapeau de la même couleur avec un ruban comme celui de son vêtement et ses long cheveux détaché avaient la teinte de rubans. Deux petites ailes sortaient de son dos. Pas assez grande pour voler mais fine et douce comme celles d’un oiseau. Les grands yeux de cet être au corps d’adolescente étaient maintenant tournés vers Justine avant de se fixer sur Makubex qui arrivait enfin à leur hauteur.



« Mais qui êtes vous ? »

S’exclama l’étrange créature en lâchant enfin Rosa qui en profita pour reprendre son souffle. Elle s’était redresser de toute sa petite taille ce qui donna un effet ridicule étant donné que Makubex qu’elle tentait d’impressionner, la dépassait largement. Elle avait laissé une main sur l’épaule de la petite fille qui tira dessus pour attirer son attention.

« Ambre, ce sont des amis. Ils m’ont sauvé la vie…Makubex, Justine, je vous présente Ambre. Elle travaille comme aide cuisinière à la résidence ou je vis. »

« Et ou tu devrais être. Mademoiselle Rosa tout le monde était mort d’inquiétude surtout Gamna. Si tu voyais dans quel état elle est la pauvre. Tout le monde t’a cherché partout même la femme-serpent était sur les nerfs comme jamais. Oh ne nous refait jamais un coup pareil. »

Elle avait tout dit sans une seule respiration serrant à nouveau l’enfant contre elle ses bras tremblant presque. Justine interrogea la petite du regard mais cette dernière avait fermé les yeux respirant comme elle pouvait. Le rythme auquel sa poitrine se soulevait indiquait qu’elle réprimait des larmes qui lui déchiraient la gorge. Alors on ne l’avait pas oublié, elle qui pensait que personne ne verrait qu’elle soit là ou pas, ils pensaient à elle et s’inquiétaient pour elle. Au fond, elle n’était pas seule.

Quelques minutes après, ils étaient devant un lourd portail imposant. Les formes en fer étaient forgées de manière artistique indiquant des symboles magnifiques et incompréhensibles. Ambre les avait guidé jusqu’à la résidence de Rosa pour qu’ils puisse avoir un peu de repos avant d’aller plus loin et montrer à la petite fille que tout le monde voulait la revoir. A peine eurent-ils passé la porte en fer qu’une créature aux cheveux bleu et vêtue comme une femme de ménage leur sauta presque dessus en criant.

« Rosa !!! Oh si tu savais ma belle comme j’ai eu peur. Ca va tu n’as rien ? »

« Gamna ! »

Cria l’enfant en la serrant contre elle. Elle ne voulait plus la lâcher. Plus laisser cette personne qui tenait tellement à elle. Durant son absence, elle s’était dit que si elle ne voulait pas revenir, c’était à cause de ça, de cette peur qui lui nouait le ventre et la faisait se réveiller en pleurant. La peur que si elle revenait un jour, ce serait comme si elle n’avait pas bougé que personne ne viendrait la serrer dans ses bras parce qu’il est content de la voir. Cette sensation l’empêchait de se rendre compte qu’en fait, si elle avait peur que ça arrive c’était parce que de tout son cœur, de toute son âme, de tout son petit corps frêle, elle priait le ciel que ça arrive un jour.

La domestique finit par relâcher cette étreinte ses joues baignées de larmes de soulagement. Elle se redressa hâtivement bégayant un peu. Elle se retourna vers un taillis de fleure bleues qu’elle secoua violemment. Elle passa ensuite à des roses d’un rose pâle qu’elle agita de la même manière. Elle prit dans ses mains des branches d’un rosier mauve et un autre rouge sang avant de finir par agiter un rassemblement de rose blanches. Ensuite elle cria d’une voix autoritaire.

« Blue, Pink, Purple, Red, White ! Venez ici tout de suite. Préparez un endroit pour mademoiselle Rosa et ses amis qu’ils soient à l’aise tout de suite et puisse manger. Dépêchez vous. »

Ce fut alors qu’elles firent leur apparition. Cinq femmes couvertes des roses au milieu desquelles elles habitaient. Elles surgissaient au milieu des massifs chacune avec sa beauté et sa particularité. Eclatantes de vigueur et d’un pouvoir étrange, les créatures ne semblaient pas être nées des fleures mais absorbées par elles après pour leurs beauté et cette étincelle dans leurs sourires.











Les femmes-fleures approuvèrent sans un mot leurs lèvres ne tentant même pas de s’ouvrirent. Dans un torrent de pétales envolés, la physionomie du jardin se mit à changer et le jardin fut orné d’une table de roses et le sol était couvert d’un duvet agréable de fleures épanouies. Les parfums se mêlaient de manière entêtante provoquant un doux sentiment de fatigue dissolue.

Rosa laissa échapper un éclat de voix comme un début de rire. Les jardinières faisaient vraiment un boulot magnifique. Elles n’avaient pas changé mais c’était la toute première foi qu’elles se jetaient ainsi pour obéir aux ordres d’une simple domestique. Gamna poussa un cri en voyant Makubex. Elle avait attrapé son bras bien contre le gré du garçon qui se trouvait bien incapable de se défaire d’elle.

« Au mon dieu ! Vous êtes blessés, il vous faut un docteur au plus vite ! Seigneur…Katan ! »

Elle se jeta vers un buisson qu’elle écarta d’un rayon blanc laissant apparaître un jeune homme dans une sorte de petit point d’eau. Il était à genoux, les deux ailes prête pour l’envole, la tête relevé dans un mouvement agitant ses cheveux de jais.



« Katan ! Je t’en prie, vole jusqu’au manoir pour annoncer à la femme-serpent le retour de Rosa et ramène quelqu’un pour soigner de tout urgence ce jeune homme. Dit aussi aux cuisines de préparer à manger les pauvres doivent être affamés ! »

« Gamna ! Calme toi je vais bien. »

Dit Rosa en allant vers elle. La femme était dans un état de surexcitation palpable. Le messager battit un peu des ailes avant de s’éloigner mais la petite fille empêcha la domestique de continuer. La pauvre femme avait eu peur et elle en était consciente, tout ceci était sa faute. Makubex et Justine restaient silencieux. Makubex trop faible pour intervenir dans son état et sa cousine, et bien, pour sa cousine c’était surprenant qu’elle se taise ainsi. Elle fixait depuis quelques minutes un point du jardin sans faire très attention à ce qui se produisait. Rosa, intriguée, s’approcha pour regarder à son tour mais la fée sursauta en la voyant.

« Qu’es ce qu’il y a ? »

« Une femme là-bas. Elle n’ose pas approcher. »

L’enfant regarda dans la direction indiquée. Derrière une sorte de paravent forgé comme la grille d’entrée, se trouvait une femme vêtue d’une simple robe blanche et avec seulement un collier auquel était incrusté un pierre bleu. Ses cheveux noires s’agitaient au vente pendant que de sa main pâle, elle agrippait le paravent envahit par les fleures.



« C’est madame Innéo. La pauvre est une des plus forte de la maison et nous aide beaucoup mais elle est de loin la plus timide et réservée aussi. »

C’était Gamna qui répondait. Celle-ci s’était avancée pour faire signe à tout le monde de s’asseoir. Des gens arrivaient avec des plats. Mais le seul souci était qu’au milieu des serviteurs, la femme-serpent avançait d’un pas furieux vers Rosa. Une foi à sa hauteur, se fut avec un rictus de colère amère qu’elle lui assena une gifle monumentale.

Il ne fallut qu’une seconde pour que la situation devienne dangereuse. Makubex avait saisit son arme et avec une vitesse incroyable il s’était placé entre la créature et Rosa agitant la lame avec dans les yeux un éclat violent. Un éclat affreux, horrible qui menaçait des pires choses l’autre qui ne bougeait pas. Il avait perdu toute tranquillité, cette fureur inhumaine d’une cruauté sans pareille que même les hommes ne peuvent comprendre. Il était si tendu, les ondes de douleurs que lui envoyait sa main mutilée ne suffisaient qu’à augmenter sa hargne et son envie de tuer.

Justine, submergée par un éclatement de violence si grande faillit en perdre l’équilibre. L’enfant au creux de son cœur qui lui avait offert sa première transformation en exigeait une autre du haut de toute son autorité immuable. Ce fut totalement contre son désir que ses ailes apparurent en même temps que ses crocs et ses griffes se remplissaient d’un poison mortel. Elle ne maîtrisait plus rien, même ses gestes lui échappaient. Makubex la dirigeait de par sa colère subite et incontrôlable. Il dirigeait ses mouvements et elle se retrouva dans le dos de la créature la main tendue auprès de la rune d’attaque qu’elle avait tracé à une vitesse qu’elle n’avait jamais atteinte de sa vie.

Rosa une main posée sur sa joue douloureuse recula d’un pas. Ce n’était pas la première foi qu’elle se prenait un coup mais la réaction incroyable de ses deux compagnons de voyages lui coupait le souffle. En fait, non. Il n’y avait que celle de Makubex qui existait vraiment. Justine, bien que consciente de tout, ne pouvait agir entièrement sous le contrôle de cette hargne incroyable qui émanait de son cousin.

La femme-serpent ne bougea pas. Ce ne fut pas elle qui se protégea. Mais un souffle violent qui projeta les deux êtres à la fureur commune sur le sol. Une femme, habillée de rouge, un voile pourpre autour de ses bras, les cheveux blancs et un sabre à la main se tenait non loin de la scène.



La femme-serpent se retourna en silence pour regarder. Justine était inconsciente mais son cousin était de nouveau debout. Lui et les deux femmes étaient bien les seuls. Tous les serviteurs s’étaient incliné y comprit la petit Rosa ayant reconnu la femme en rouge. Une des deux reines. Une des reines se trouvait dans sa demeure. La femme-serpent recula d’un pas, son visage déformé par une grimace de colère. Pas contre le jeune homme qui l’avait attaquée, non, mais contre celle femme qui prenait les choses en mains.

« Tu ne supportes pas qu’on frappe une enfant…c’est à cause des blessures que t’a infligé ta mère ? »

Makubex l’attaqua comme seule réponse. Il voulut lui porter un coup de lame mais se retrouva sur le sol, les bras collés contre son torse sans possibilité de mouvement, retenu par des liens invisibles. Il se débattait sans considération pour son corps épuisé qui devait le déchirer à chaque mouvement.

« Ou c’est juste…parce que tu aime beaucoup la petite Rosa et que quand il s’agit de ceux que tu aimes… »

Rosa voulut s’avancer, mettre fin à ce spectacle. Le jeune homme se débattait mais à chaque parole, les liens semblaient se resserrer lui arrachant finalement des cris de douleur. Il ne pouvait y échapper et sa haine et colère avaient fuit. Il n’était plus que celui qui souffrait sans échappatoire.

« …tu deviens violent, incontrôlable que ce soit envers ceux qui leurs veulent du mal ou juste eux-mêmes. »

Il ne bougeait presque plus. Sa seul respiration était devenue difficile et il n’avait presque plus la force pour rester conscient. La reine le regardait en silence de tout son haut comme une icône orgueilleuse ravie d’avoir mater un esprit rebelle. Elle tendit une main vers lui effleurant son torse du bout des ongles.

« Je n’ai pas crée les attaches qui te retiennent. Se sont les tiennes. Celles qui te retiennent d’être libre, te rattachant à ton sang et tes malédictions. Je ne peux pas les défaire à jamais. Tu viens chercher celle qui te dira comment les ôter n’est ce pas ? Ta mère. »

Il ne dit pas un mot faisant toujours les mêmes efforts pour respirer. Mais il hocha la tête en regardant la reine qui s’éloigna d’un pas. La magie cessa le libérant de ses actes. Le jeune homme toussa un peu en se tournant sur le côté pour reprendre son souffle.

« Elle ne peux pas t’aider. Personne ne le peut. Personne ne connaît la vérité et ne peut te venir en aide. Reposez-vous et rentrez chez vous. »

« Ca m’est égale… »

La voix de Makubex n’était qu’un chuchotement mais, dans le silence de la scène, il fut parfaitement audible. La reine se retourna sans comprendre.

« Ca m’est égale que vous me dites que c’est impossible. Je suis venu ici demander de l’aide à ma mère, de l’aide et des réponses surtout. Je ne vous aime pas, je vous déteste tout comme elle vous déteste et comme vous nous détestez. Vous pouvez lancer vos menaces et vos certitudes. Au fond, je m’en fiche. J’irais jusqu’au bout quoi qu’on me dise. »

« Tu es donc têtu et totalement imbu de toi-même. »

Il hocha la tête en souriant presque. La reine entrouvrit les lèvres, prête à déverser son flot de hargne sur sa victime à terre. La femme-serpent la stoppa une main posé sur son épaule. Elle articula quelque chose dans un langage sifflant qui fit se raviser la reine. Cette dernière ferma les yeux avant de partir regardant d’un œil rancunier Makubex toujours incapable de se lever.

Dès l’instant ou la femme fut hors de vue, Rosa courut vers Justine pour vérifier son pouls les mains tremblante. La petite fille laissa échapper un gémissement soulager en constatent qu’elle vivait toujours et ne faisait que dormir. Gamna s’approcha de Makubex mais la femme-serpent la chassa d’un simple regard avant de s’agenouiller auprès de garçon.

« Tu es venu retrouver l’humaine ? »

Il hocha la tête.

« C’est pour ça que tu a accepté de te trancher la main dans le passage précédent ? »

Il hocha la tête.

« Tu as mal ? »

Il hocha la tête.

« Tu avais conscience du risque que tu courrais en me menaçant ? »

Il hocha la tête.

Elle garda le silence un moment.

Il ne la quitta pas des yeux.

Elle posa une main sur son front.

« …Dort seulement. Vous pourrez rester ici quelques temps jusqu'à ce que vous vous soyez remit. »

Et sur ce, elle se leva, alla vers Rosa et Justine, caressa le front de la première avec douceur dans un geste demandant de l’excuser pour son comportement, se redressa et partit.

J'ai lu le chapitre 4. J'aime bien, par contre j'ai l'impression qu'après les chapitres diminuent en longueur...

Nyaaaa c'est pas une impression en fait^^

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Chapitre 20 La trahison de Gamna :

Justine était figée devant un tableau. Le manoir était d’une beauté au delà des mots et de la connaissance humaines. Des gens se croisaient souvent, parlaient, couraient, chantaient, riaient pleuraient et des fois mêmes s’arrêtaient pour se prendre dans les bras l’un de l’autre. Pas de haine mais cette fade mascarade qui donnait une envie de vomir à la fée. Il n’y avait pas de sentiments dévoilés et tout n’était que façade pour garder un calme apparent. Les gens ne faisaient pas ça consciemment mais sans se rendre compte, ils voulaient garder la douce ambiance chaleureuse qui régnait avant.

Il y avait dans chaque mur, le souvenir flétrit d’un passé ou les sourires et les rires éclosaient comme une myriade de fleure éternelles. Leurs odeurs flottaient encore dans l’atmosphère et elle était si belle que tous se forçaient à se vautrer dans une attitude d’hypocrisie extrême et empoisonnante.

Il n’y avait que ce tableau encore pure de ces sentiments viciés. Deux femmes sur un rocher dans une grotte. Belles dans leurs habits noirs comme la souffrance du deuil. La lumière frappait avec force l0endroit ou elles résidaient éclairant des milliers de plumes blanches de la pureté de l’abandon. Au bas d’elles, un fleuve tranquille comme une résolution de suicide et des morceaux de roches doux comme les bras de la mort.



« Mais…cette femme, la brune…on dirait ma mère. »

Justine se retourna. Makubex était derrière elle. Il avait du avancer en silence sans parler. Depuis deux jours qu’ils étaient là, il allait mieux comme si ça blessures le faisait moins souffrir. Mais elle ne guérissait pas laissant toujours couler tout le son de son âme en dehors de son cœur. Les chaires sanglantes gonflaient souvent de manière qu’il devait régulièrement faire changer son bandage.

« Je croyait que Lyra était rousse. »

« Ce n’est pas Lyra. Mais elle lui ressemble beaucoup ! »

« Une des domestique m’a dit que la femme aux cheveux noirs de nuit était la défunte sœur des reines. »

« Et l’autre femme ? »

« Elles refusent de le dire. »

Ils restèrent un moment en silence. Le tableau parlant de lui-même d’une amitié impossible qui se trouvait cachée et condamné dans les tourments de l’enfer. Il y avait un message, un cri dans cette scène paisible. Le cri de l’incarnation de l’impossible et l’inacceptable. Une horreur d’existence et d’inexistence venant de la séparation contre-nature entre l’éclat de la vie et l’immortalité de l’inconscience.

Makubex finit par se pencher un peu embrassant sa cousine sur la joue dans un geste affectueux. La fée rougit à ce geste si naturel et son cousin s‘éloigna tranquillement. Une foi seule, elle passa une main sur sa gorge. Makubex, si protecteur, si gentil, si doux. Pourquoi es ce que soudain, elle qui ne possédait pas de sentiments était-elle la gorge nouée à son approche. Quand elle était à ses côtés, les sensations se multipliaient, son cœur battait plus vite, l’envie de sourire, de rire, d’éclater étaient réels et non pas une partie de son masque d’émotions. Rien que sa présence l’agitait, ses mains devenaient moites et son souffle était plus rapide. La jeune fille du déglutir un bon nombre de foi une main sur son cœur pour retrouver son calme. Tout ceci ne lui était jamais arrivé…jamais.

Makubex marchait dans l’immense jardin de la résidence. Autour de lui tout était plus ou moins calme. Rien ne bougeait à par un petit buisson. Il n’y avait pas de vent mais il s’agitait comme si une tempête s’acharnait dessus. Intrigué, il s’avança vers l’étrange phénomène quand quelque chose lui saisit le bras. Une petite fille aux cheveux d’ors et avec une robe ancienne et des yeux pouvant captiver n’importe qui.



Elle tenait fermement son bras d’y accrochant de toute sa faible force.

« N’y va pas. Ne va pas par là c’est dangereux ! »

« Mais…tu es l’enfant dont m’a parlé Rosa. »

« Na va pas par là ! »

Criât-elle brusquement. Elle se tenait à lui en essayant de le tirer en arrière en direction du manoir. Makubex hésitait ne comprenant pas ce qui se passait. Il finit par se dire que, jusqu’à maintenant, elle n’avait pas été dangereuse et plutôt d’une aide précieuse. Se décidant à la croire, il fit un pas dans la direction qu’elle tentait de lui faire prendre. Un seul pas. Car au moment où il posait son pied sur l’herbe humide, un hurlement de peur retenti du buisson. La voix de Justine il n’y avait pas doute là dessus. La fillette poussa une exclamation quand, d’un mouvement brusque, il se dégagea de sa prise. Il ne prit pas même le temps de dire un mot se contentant de jeter un regard haineux à la créature avant de courir jusqu’à la provenance du bruit.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour arriver au buisson. La gorge nouée, le cœur battant vite, il écarta les branches au plus vite soudain paniqué à ce qui avait put arriver à sa cousine. S’il la perdait il ne savait pas ce qu’il deviendrait. C’était sa dernière famille, l’ultime vestige de son sang qui ne tentait pas de le tuer. A l’ instant où il traversa le mur végétal, une lumière vive explosa devant lui et sa conscience s’évanouit.

C’était l’heure du souper mais personne ne mangerais avant environ un quart d’heure. Au moment ou Justine allait à table, un cri avait retenti dans les étages du dessus. Rosa qui était avec elle avait immédiatement voulut monter reconnaissant la voix de sa mère. Mais en vitesse, Gamna lui avait bloqué le passage. La petite avait protesté mais l’interdiction de voir sa mère restait bien stricte et incontournable.

« Je pourrais au moins savoir comment elle va ? »

Avait imploré l’enfant d’une petite voix. La domestique avait fermé les yeux sans répondre mais quand elle avait sentit la main tremblante de rosa l’attraper par le poignet elle s’était résolue à lui dire la vérité.

« De pire en pire. Elle commence à avoir de sérieux dommages physiques. Si la reine était là hier c’était pour amener d’autres personnes pour s’occuper d’elle. »

La petite avait serré les dents en baissant la tête avant de s’enfuir à travers le bâtiment. Justine ne l’avait pas suivit sachant qu’il valait mieux qu’elle soit tranquille un moment. La domestique avait alors essuyé une larme qui ornait sa joue comme une perle translucide dans laquelle brulait la lumière de sa tristesse. Son visage aussi perdu qu’une fleure dans le désert inspirait une sorte de compréhension à la fée qui lui adressa un sourire d’une tristesse aussi forte qu’elle pouvait ressentir quand son corps était dans la possibilité d’absorber les émotions du monde. La femme le lui avait rendu avant de s’en aller la laissant seule à attendre qu’il se passe quelque chose d’autre. Une attente silencieuse perdue dans ses pensées.

L’évènement suivant ne fut pas l’appelle au repas mais la femme-serpent qui venait vers elle le visage grave. La fée lui sourit sentant que quelque chose n’allait pas. Elle ne s’approchait de personne évitant même les domestiques d’habitude si elle venait lui parler c’était que quelque chose de grave venait d’avoir lieu.

« Tu es bien Justine ? »

« Oui madame. »

« Mauvaise nouvelle. Je suis désolée, on ne retrouve plus ton cousin. »

Un étrange sentiment se répandit dans son corps. Comme une onde de douleur, éclectique et impossible à calmer. Ce sentiment que le pire était à venir, elle ne pouvait comprendre que c’était l’angoisse. Que quand on ne sentait plus ses jambes, qu’on avait l’impression que le monde s’effondrait autour de soi et que notre esprit s’embrouilles ce n’est que la peur panique qui nous prend au tripes violemment et inévitablement.

« Comment ça ? »

« Pour être claire, il n’est plus dans l’enceinte mais auprès d’autre personnes. Je croix que vous les connaissez. Marleia et Korrigan. Ils ont apparemment réussit à venir ici pour l’emmener chez eux. »

« …Je…je croyais qu’on était en sécurité ici. »

« Marleia n’est pas une simple sorcière elle est haut noté dans le barème de puissance. Plus que moi. Je ne peux rien pour toi. »

Elle se retourna comme pour partir mais la fée prise d’une bouffée de colère la rattrapa violemment. Son apparence était celle de sa race et ses ailes translucides étaient tendues comme des lames claires et mortelles. Elle s’était transformée sans y faire attention et à ce moment elle s’en fichait royalement.

« Et c’est tout ? Vous croyez que ça suffit de dire que ce n’est pas de votre ressort pour abandonner ? Se dire simplement que c’est comme ça et qu’on n’y peut rien ! Pas étonnant que votre amie soit devenue folle et qu’elle ne guérisse pas vu les efforts que vous faites pour l’aider. Vous pensez simplement que vous ne pouvez pas alors sans même tentez votre chance vous laissez tomber et le destin gagner sur vous ! Vous me répugnez ! C’est pitoyable. Je ne croix pas que vous aimiez réellement quelqu’un pour agir de la sorte. »

La femme se raidit un instant, on aurait dit qu’elle allait la frapper, planter ses griffes dans sa chaire, la tuer mais la fée ne bougeait pas montrant les dents comme un animal menaçant. La femme-serpent la fixa avant de relâcher ses muscles. Justine ne bougea pas un moment avant de se décider à tourner le dos à cette horrible chose dont la simple vue lui donnait envie de vomir. Jamais elle n’avait été une telle boule de nerfs. Jamais son corps ne lui avait donné l’impression d’exploser de la sorte à l’intérieure.

Elle se dirigea vers une fenêtre qu’elle ouvrit brusquement avant de se glisser dedans pour s’envoler autour du manoir. Elle ne pensait pas à fuir mais plus à foncer. Elle savait de part son instinct où se trouvait Rosa et où elle devrait aller après pour retrouver Makubex. Ce fut en quelques coups d’ailes qu’elle se trouva en face de la petite fille assise sur un banc en train de parler avec Gamna.

« Justine ? J’ai sut pour Makubex es ce que ça va ? »

« Je vais aller le chercher. Tu veux venir avec moi ? »

La domestique releva la tête comme piquée au vif de cette remarque. Elle semblait totalement choquée.

« Ce n’est qu’une enfant comment pouvez-vous pensez un instant à la mêler à tout ça ? »

« D’accord ! »

« Mademoiselle Rosa ! »

« Désolé Gamna. C’est aussi mon ami. Je ne resterais pas ici pour ne servir à rien tes cris n’y changerons rien. »

Elle regarda la femme qui s’était raidie comme piquée au vif. Cette dernière déglutit avant de regarder le soleil éclatant qui illuminait le ciel. Une ombre de tristesse traversa ses yeux et elle baissa le visage avant de tendre une main devant elle. Ses deux ailes brillèrent un moment dans son dos avant que des filaments viennent se rassembler au dessus de sa paume. Peu à peu, l’entrevêchement magique prit forme. Une forme étrange rappelant celle du Chikma que leur avait offert Masha.



« Je croix avoir sentit la présence d’un animal dans le corps de votre ami. Très utile pour trouver les portes mais c’est aussi un puissant sceau qui scelle ses pouvoirs. Ceci est son antithèse. Il anéantira l’autre animal. Vous en aurez besoin. »

Justine prit la chose du bout des doigts. Celle-ci était tiède et s’agitait un peu. Mais ses petites tentacules s’enroulaient autour de ses doigts avec douceur et non pas la hargne du Chikma.

« Mais Makubex n’a pas de pouvoir. »

« Avec ce qu’il a dans le ventre c’est sur il n’en a pas. »

« Non, vraiment il n’en a jamais eu. »

Gamna eu un petit rire avant de se pencher vers la fée en lui effleurant la joue. Elle avait le même sourire que sa mère. Exactement avec cette pointe de résolution et de tristesse noyée sous un immense courage et un torrent d’amour.

« Mais toi non plus tu n’en avais pas avant d’être ici, dans la sphère je me trompe ? Peut être que pour lui c’est pareille que toi. Il n’est déjà pas totalement humain alors va savoir de quoi il est capable. »

« Merci Gamna. »

Dit l’ado en refermant ses doigts sur le petit animal qui se mit à frissonner avant de s’étendre sur sa paume comme un petit animal s’endort sur les genoux de son maître. La domestique se retourna vers Rosa.

« Ma chérie. Met le pendentif qui se trouve dans ta poche. Il était à ta mère et je suis sur qu’il te protégera du mieux qu’il pourra. »

« Mais comment sais-tu que… »

« Je te connais c’est tout. »

La petite fille sourit en sortant le symbole chinois de sa poche. Elle l’enfila le laissant retomber sur son cou avec douceur. Gamna lui ébouriffa les cheveux en soupirant. Elle posa ses mains sur l’herbe qui commença à s’agiter comme si une brusque rafale s’abattait dessus. Mais pas un souffle de vent. Soudain, le sol s’affaissa laissant apparaître à la place un vortex de sang exactement semblable à celui du Cratcher.

« Un dernier conseil, Justine, tu sais ou vous devez aller guide le passage avec ta magie. Mais prend garde car celle qui vous a donné le Chikma savait certainement que c’était un sceau méfie toi bien. Maintenant sautez je ne tiendrais pas longtemps. »

La fée hocha la tête survolant le vortex et tendant ses bras à Rosa pour qu’elle la rejoigne. Si quelqu’un arrivait, il punirait certainement Gamna pour laisser filer l’enfant mais pourtant elle tenait bon. La petite fille, les larmes aux yeux regarda la femme. Elle qui la protégeait depuis tellement longtemps, qui s’occupait d’elle depuis toujours restant en arrière comme simple femme de ménage qu’elle était. Toujours prête à tout pour l’aider. Et jamais…jamais…elle ne lui avait dit à quel point elle l’aimait, elle était heureuse à ses côtés. Jamais elle ne lui avait offert le moindre remerciement.

« Gamna ! »

Elle leva les yeux pour l’observer.

« Merci pour tout. Tu es la personne la plus merveilleuse que je connaisse ! »

« …je vous en prie mademoiselle. Tout ce que je fais…c’est avec plaisir. Revenez en vie je vous en prie ! »

« Promit ! »

Cria Rosa en sautant dans les bras ouvert de Justine. La fée la rattrapa au vol avant de se laisser entrainer par le courant sanglant du vortex.

de toute sa faible force... je crois pas que ça se dit, les pléonasmes.
de sa petite force, oui.

C'est un paradoxe pas un pléonasme et c'était fait exprès^^.


Chapitre 21 La légende de la blanche :

Il n’y avait pas vraiment de chose comparable à ce que ressentit Makubex quand il reprit connaissance. Sa tête lui faisait mal mais ce n’était rien comparer au Tam-tam de douleur qui traversait son corps par ondes quasi-électriques. Il était dans une pièce toute blanche comme celles de Kamino. Ronde et sur le sol, avec des traits dorés, était tracé un œil tranché par une épée.

« Tu te réveilles vite. »

Marleia était assise en face de lui. Derrière elle, Korrigan se tenait debout les bras croisés en silence. Le jeune garçon voulut se redresser mais ses deux mains liées derrière son dos ne l’aidaient pas.

« J’avais pas vraiment sommeil. »

« Oh navré de t’avoir forcé à prendre du repos alors… »

Rétorqua la sorcière en éclatant de rire. Elle se leva et marcha jusqu’à lui avant de l’attraper par la nuque pour approcher son visage du sien. Elle souriait d’un air carnassier enfonçant ses ongles dans la peau de Makubex pour en faire perler quelques gouttes de sang chaud.

« …Mais je n’ai pas osé te faire d’invitation pour conserver la surprise. J’espère que tout ceci ne t’effraye pas trop je n’aime pas quand mes invités son mal à l’aise. »

« Dans ce cas éloigner votre visage l’image qui m’es imposée me donne envie de vomir. »

Elle tiqua tout de suite. Il avait touché un point sensible. Resserrant sa prise une seconde, elle le lâcha en le poussant en arrière. Elle fit un signe à l’homme qui le prit par le bras le forçant à se lever. D’un geste, une porte s’ouvrit ou plutôt, un morceau de mur disparut. La sorcière commença à marcher dans le couloir sombre qu’elle avait fait apparaître. L’homme resserra sa prise pour faire suivre le jeune garçon. Il serrait maintenant si fort qu’on aurait plus dit qu’il tentait de lui briser les os que de le faire bouger.

« Tu sais pourquoi ta mère a put charmer une créature aussi puissante que la sœur des reines ? Pourquoi toi aussi tu es capable de m’attirer au point que je me soucie de ton sort ? »

« Sais pas, vous êtes tordues voilà tout. »

Elle siffla quelque chose entre ses dents qui se devait être une injure vu le regard qu’elle lui envoya. Marleia soupira avant du même geste qu’avant, ouvrir un autre passage. Cette foi, ce fut tout un mur qui disparut laissant apparaître un spectacle inouï. Une série de cascades qui se fracassaient dans un gigantesque lac au bas. Un vrai paysage comme on en croise dans les lieux les plus sauvages du monde. Dans l’eau, celle du lac, on pouvait voir une silhouette qui se trouvait juste à la surface.

Sa peau était blanche comme la robe qu’elle portait. Une robe qui s’agitait librement sous les courants de l’eau. Ses cheveux bruns clairs bougeaient à la manière du tissu l’entourant comme une gigantesque auréole agitée.

A l’endroit ou devait se trouver son cœur, il n’a avait qu’une marque rouge comme du sang. Son sang devenu presque aussi pâle que le reste de son corps à force de s’être dispersé sans l’immense lac.

Elle ne semblait pas morte pourtant. Juste endormie dans le lit de ce point d’eau entourée d’éclats de soleil lancé par la surface transparente comme autant de flèches protectrices de son cops. Marleia semblait jubile à la simple vue de la femme inanimée.

« Voici la reine des fée celle qui s’est opposée aux reines. »



« Je vais te raconter une ancienne légende. Une histoire très ancienne que seules quelques très rares personnes connaissent. Je vais te raconter tout ça pour que tu te rendes compte à quel point tu es misérable. Car tout ça ce n’est pas pour toi. Tu n’es rien, rien d’autre qu’un vulgaire pion su un gigantesque échiquier.

Il était une foi, les trois créatures première. En ce temps ou personne d’autre n’existait, nul ne les nommait mais elles avaient pourtant un nom. La rouge et la bleue étaient jumelles. Née les premières elles se complétaient toujours. La blanche, leur petite sœur, était née après mais rayonnait de la même force que les jumelles unies. L’éternité a commencé à passer sur elles sans soucis. Elles chantaient, riaient et s’amusaient toujours sans avoir besoin de rien d’autre.

Un jour qu’elles se promenaient vers les sources des cycles tout changea. Les sources des cycles sont celles ou coulent le jour, la nuit, l’aube, le crépuscule, l’hiver, l’été et tous les autres cycles qui existaient. Chaque moment a une source à lui. La bleu et la rouge se mirent à jouer avec le jour. El quand, ensembles, elles lancèrent la même eau, cette eau prit vie en une multitude d’oiseaux jaunes. Elles venaient de découvrir qu’elles pouvaient, si elles agissaient l’une avec l’autre, donner la vie. Riant, elles mélangèrent les eaux de toutes les sources sauf une. Créant les êtres de la sphère ou des mondes inférieurs.

La source dont elles n’usèrent pas était celle de la nuit. Car la nuit était quelque chose qui leur faisaient peur. La blanche, se sentant exclue de leur jeu, alla se balader mais elle trébuche et tomba dans la nuit. Ses sœurs terrifiées vinrent l’aider à sortir de là mais tout le visage de la blanche était devenu noir. La nuit la recouvrait.

L’aidant du mieux qu’elles purent, la blanche retrouva sa couleur naturelle. Mais ses cheveux et ses yeux étaient toujours noirs et sombre. La nuit l’avait envahit maintenant et même son caractère changea.

La nuit venue pour la première foi, elles virent la lune. Le blanc qui avait fuit leurs sœur était dans la nuit maintenant et les deux se retrouvaient mêlés. L’éclat de blanc était seul, les étoiles n’existaient pas encore. Pleurant son triste sort, la blanche, maintenant mêlée à l’obscurité, s’étendit au loin de ses sœurs sur une pierre grise. Au levé du jour, un des oiseaux crée par ses sœurs vint se poser devant elle en chantant. Eblouie par sa beauté, elle avança une main vers lui avant de lui caresser la tête du bout des doigts. A l’instant où elle le toucha, l’animal tomba raide sur le sol la vie ayant quitté son corps.

Poussant un hurlement terrifié, elle prit l’animal entre ses mains voulant le réveiller. Mais rien n’y fit. Alors, elle pleura de nouveau, toute la journée jusqu’à ce que l’astre de sa blancheur revienne briller après le soleil. Alors, la nuit s’adressa à elle. /Pourquoi pleure tu ?/ La blanche répondit entre ses larmes que c’était à cause de l’oiseau. La nuit soupira dans un chant cristallin avant de reparler à l’autre partie d’elle-même. /C’est parce que tu es de moi maintenant. Cet animal crée par le jour, l’aube et l’aurore à vu la nuit de sa vie dans tes mains. Tes sœurs donnent la vie mais toi tu donne la mort et l’éternité. Il ne faut pas pleurer car il n’a pas disparut/ /Comment peux tu dire ça ? Ce pouvoir est horrible, il n’apporte que douleur et destruction. Cet oiseau chantait et était heureux et en voulant me rassurer il a perdu tout ce qu’il avait./ /Regarde moi./ Elle leva les yeux et vit, juste à côté de la belle lune, un petit blanc qui transperçait le noir. /Voilà l’oiseau. Maintenant qu’il ne peut plus éclairer ton sourire, il éclaire le monde a travers l’obscur de mon corps./ /…Mais je ne veux pas tuer les gens !/ /D’accord, comme tu es moi et que je suis toi je te propose quelque chose. Je tuerais les gens mais ce sera toi qui conduiras leurs âmes à travers la lune, portail vers mon manteau sombre, et qui les posera en temps qu’étoiles. Ainsi elles trouveront le repos éternel./

Ainsi débute l’histoire. La blanche devint celle que l’on nomme la mort par méprise. Car jamais elle ne tua vraiment elle emmena ceux que son autre moitié détruisait ou apaisait selon les cas. Et c’est à cause de cela que la dernière sœur n’appartient pas au pouvoir. C’est cela qui fit que la reine des fées s’oppose aux reines. Elle voulait l’égalité selon elle. Alors, les reines m’ont demandé de me débarrasser de tout le peuple en priorité de cette insolente. Nous l’avons alors enfermé sous l’eau des sources de cycle. Mais pas la nuit, jamais la nuit car la nuit n’est qu’à la défunte sœur. Nous ne savions comment la tuer voilà ce que nous en avons fait.

Mais cette créature ne se laisse pas faire. Elle est allée dans le monde des humains juste par la force de sa pensée. Elle a pactisé avec une humaine. Une fille d’une longue série de prêtresses humaines qui vivaient sur Kamino. Une femme albinos qui après cette rencontre tomba par hasard dans le monde de la sphère. Qui s’accoupla avec une des ces créatures et qui revint dans le monde humain pour…»

« Mettre son enfant au monde. Sur terre, la femme avait reprit des couleurs de par la magie du lieu et était passée d’être rejetée à admirée de tous. Un homme en tomba fou amoureux et vécu avec elle jusqu’à ce que l’enfant naisse. Là, il prit peur car le bébé avait deux ailes flamboyantes qui battaient dans son dos. D’un coup de lame il l’en amputa contre l’avis de la pauvre femme qui hurla de tout con corps. Il chassa la femme et garda l’enfant la confiant à un autre pour son éducation. Car il aimait l’enfant et sa mère mais ne voulait pas qu’il soit différent. »

Makubex avait finit l’histoire de lui-même. Jamais il n’avait avoué à personne qu’il en savait autant sur cette légende. Quand la sorcière leur en avait confié le début il n’avait rien dit. Marleia le regardait soudain impressionnée.

« Tu connais bien ce domaine on dirait. Sais-tu que comme l’enfant était né en dehors du monde de la sphère, il restait encore lié par la magie à ce lieu et y était très sensible. Mais la magie s’effritait déjà et sa peau était plus pâle que celle de sa mère.»

« Oui je le savais. »

La sorcière s’adossa au mur qui lui permettait de faire face à l’immense réunion de cascades qui tombaient toujours dans un fracas de mélodie plus douce que celles des instruments de musique. Korrigan lâcha soudain le bras de son captif. Makubex déséquilibré fit quelques pas pour retrouver son équilibre. La femme reprit calmement.

« Votre mains gauche doit vous faire mal. »

« Pourquoi vous changez de sujet ? »

« Je ne change pas de sujet. Stupide humain. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi alors que ton père à les cheveux sombre et ta mère les cheveux roux, les tiens son blonds. »

« Je ne suis pas normal. Une machine étrange qui a fait un drôle de court circuit avec une machine et… »

« Masha la sorcière qui t’a ouvert les portes, c’est elle l’albinos. Et son enfant, c’est ta mère. Si tu as cette malédiction, ce corps si pâle c’est à cause de la magie qui s’effrite vite. Ta main ne guérira jamais. Tu va mourir d’une hémorragie si aucune aide magique ne t’est offerte. C’est comme ça. Tu étais offert comme sacrifice en réalité. Par l’aide de la reine des fées les générations de votre familles se sont faites aimée par les êtres comme nous et notre sang mélanger aux votre était pour consolider le sort.

L’être qui a aimé la première lui a donné du sang pour les générations suivantes. Un sang pur qui donnerait une enfant capable de séduire la reine de la mort, la sœur de nos reines. La mort a donné la force à ta mère force conservée dans un endroit précieux pour que la fée retrouve sa puissance d’hantant à son réveille et elle a épargné ta vie. Toi, tu as emprisonné mon cœur pour que je la libère. Tout n’est qu’un plan pour la liberté de cette femme étendue là sous toi. Et il va réussir. Car tu me conviens comme prix de sa liberté. »

Il y a des fois, des moments où on se rend compte que ce que dit l’autre est vrai. Non pas par instinct mais par quelque chose d’autre. Car au fond, ce que les mots formulent, on se rend compte qu’on le savait déjà en réalité. Une évidence de la nature dont on ne se rendait simplement pas compte. Mais dans ces instants, quand la vérité tonne et sonne comme l’alarme d’une fin, le plus souvent, on n’a pas peur car on l’avait aussi accepté inconsciemment. Une fade résignation, une colère, un dégout devant l’impression de ne pas avoir de vie, de n’avoir été que manipulé, c’était environ ce que ressentait Makubex à ce moment. Mais quelque chose manquait. Une partie de cette vérité silencieuse n’était pas encore là. Et c’est cette absence, cette unique éclat d’oubli qui lui fit comprendre que tout n’était pas encor ni gagné ni perdu.

Makubex se rendit compte que Korrigan n’était plus dans la pièce. Marleia le regardait d’un air possessif et satisfaite. Au même moment, l’homme revint. Sauf qu’il tenait par le bras une petite fille. La même petite fille qui avait voulut l’empêcher de se jeter dans le piège de la sorcière.

« Ah voilà enfin cette sale gamine. Tu m’as causé pas mal d’ennuis tu sais sale mioche. Je parie que c’est toi qui brouillais les pistes pour que je ne retrouve pas le groupe. Je ne sais pas ce que tu es mais tu va regretter amèrement tes gestes. »

« Vous n’avez pas la moindre idée de qui je suis lâchez moi ! »

Menaça-t-elle. Mais la sorcière ne dit pas un mot et s’avança vers elle. Une seconde, et ce fut finit. L’enfant s’écroula sur le sol, le cœur ne battant plus, les yeux grands ouvert et un filet de sang autour de la gorge comme un magnifique collier mortel. D’un sort elle l’avait achevée sans un mot de prononcé.

Se retournant vers Makubex elle sourit. Son habituel sourire mauvais plein d’un plaisir sadique.

« Bien, ceci régler, je compte bien prendre mon dut avant de libérer cette stupide majesté endormie. C’est vraiment dommage que la blanche soit morte, je vais avoir plus de mal à te soigner sans elle. Mais bon si tu coopère ça marchera. »

Makubex ne répondit pas. Il se contenta de regarder les cascades dans un silence de refus. Il ne pensait pas que la dernière sœur soit morte. Si elle l’avait été la légende de sa chute aurait été des plus connu et pourtant, pas un mot. Les gens la disaient morte voilà tout. Ca ne collait pas. Tout comme cette enfant. Si elle était si puissante, pourquoi était elle morte aussi facilement. Rien n’avait de sens dans ce lieu. Marleia s’approcha de lui posant une main sur son épaule. Pas un geste rassurant mais un ordre, l’ordre de la suivre de se laisser faire. Il ne bougea pas et devant son refus, elle lui administra un sort. Juste un coup comme un choc physique mais envoyé par magie. Assez fort pour le faire tomber à genoux devant elle.

« Pourquoi ne peux-tu pas simplement te soumettre ?! C’est idiot de lutter comme ça. »

Il sourit. Amer, triste, souffrant, un ange aux ailes coupé ou un parent à l’enfant arraché. Le sourire n’était rien d’autre qu’une seule moquerie devant quelqu’un qui ne pouvait le comprendre.

« Car simplement vous vous trompez. A tout rationnalisé vous êtes passé à côté de la légende. Je ne me laisserais pas faire car c’est mon destin d’échouer. Le seul destin auquel je croix et celui de toujours agir selon mon choix et pas celui des autres. Car je suis comme ça. »