Juste une one shot...pas joyeuse mais courte. Faites en ce que vous voulez.
Rapport avec autruit.
Personne ne l’entendait. Personne ne la regardait. C’est bien de donner mais quand on ne reçoit jamais on se retrouve sans rien. Sans jamais rien. Elle avait fait ce qu’il fallait pourtant. Elle s’ouvrait aux autres, les écoutaient, cachait ses impatiences, son désintérêt certaine foi car elle savait que ça leur faisait du bien de parler. De par son oreille douce et patiente, elle les aidait leur offrant espoir, vision philosophique, analyse du monde et conseil. Toujours en douceur, toujours pour les aider. Parce que il faut aider les autres, aider son prochain. Donne dieu te le rendra au centuple. Elle s’intéressait souvent s’impliquant comme elle aurait voulut qu’on le fasse pour elle.
Car elle écoutait de son mieux, se forçant même mais pour aider. Mais hélas, jamais on ne le lui rendait. Souvent, elle tentait le coup. Glissait quelques mots dans un appel téléphonique, une conversation msn. Tentait d’engager le sujet mais l’autre changeait de voix. Mais les gens ne peuvent pas changer de sujets aussi facilement quand on est en face d’eux. Et là, elle ne disait rien parce qu’elle savait ce qui se passait. L’autre ne comprenait pas ou ne voulait pas comprendre qu’elle veuille parler. Plusieurs fois, elle avait forcé le sujet mais la réaction in-intéressée de l’autre la rendait malade de dégout.
Quand elle recevait une mauvaise note, elle se sentait mal mais ce qui la rendait encore plus malade c’était quand les autres venaient pour la consoler avec leurs airs menteurs. Ils ne pensaient pas leurs mots. Ils étaient déçus qu’elle ait raté mais leur bonne note occupait leur esprit avant tout. Chacun pour soit après tout. Mais elle, elle voyait le mensonge. Elle savait hélas le déceler. Elle sentait bien que même si elle voulait en parler l’autre ne s’intéresserait pas à ce qu’elle lui dirait. Elle ne serait qu’un passage de sa vie sans la moindre importance. Rien qu’une image ou un faible souvenir. Jamais personne ne l’écoutait, jamais personne ne la prenait au sérieux. Jamais. Ses parents riaient ne comprenant pas que même si elle n’avait pas de problème elle voulait parler.
Juste parler. De tout de rien. Que l’autre s’intéresse à son avis, à son opinion et ne lui offre pas un masque composé de toutes pièces. Elle voyait trop ces masques pour s’en être des fois servis. Comment pouvait-elle s’intéresser sincèrement aux autres quand personne ne lui avait jamais montré comment faire ? Mais elle se forçait, elle essayait toujours. En vain. Elle en aidait certains et continuait d’essayer avec les autres.
Mais aujourd’hui elle n’en pouvait plus. Elle était à bout, vide. Seule, dans sa salle de bain, cette enfant sans problèmes réels s’émerveillait tristement de voir tout le sang que contenait son enveloppe si vide. Elle n’en pouvait plus c’était tout. Elle n’avait plus rien dans le ventre, plus de force dans le cœur alors autant partir en un seul coup au lieu de s’offrir des mois de douleur. Voir les gens pleurer sur ses mutilations et ramenant la faute à eux. Toujours eux. Ils ne pensaient pas à se douleur mais à leur erreur. Même là ça ne servait à rien. On ne peut pas appeler à l’aide apparemment. Chacun vit pour soit, pour sa personne. Elle avait donné pour qu’on s’occupe d’elle mais comme elle n’avait plus rien il ne lui servait à rien de rester. Les autres n’étaient pas elle mais comme elle, ils ne pouvaient voir un autre qu’eux-mêmes. Elle le savait mais comme elle avait besoin d’une chose impossible, elle fermait les yeux maintenant glissant sa langue sur son sang coulant sur ses deux poignets. Le goût fut horrible au départ mais au fur et à mesure qu’elle s’y habituait il devenait agréable.
Elle sentit des larmes sur ses joues. Elle n’avait plus peur de la mort à ce moment précis. Elle voulait juste s’occuper d’elle à jamais et la fille qui n’avait pas d’autre problème que l’envie d’une écoute sincère sur n’importe qu’elle sujet au choix de l’autre…Mourut seule dans sa salle de bain en pleurant sur son sang versé.