[Sur demande insistante de Lyra, je vous met cette petite fic, qui est en fait un simple trip de ma part. Nous déclinons toute responsabilité en cas de dommage ou perte de QI. (Au passage je remarque que je lis trop de mangas, moi...)]
La clé du monde d’en dessous
Sacrée quêteL’homme entra calmement dans la gigantesque pièce. Son haut plafond et ses immenses colonnes donnaient un aspect majestueux à l’endroit. On aurait pu y faire tenir tout un village, mais ce n’était qu’une des plus petites salles de ce palais démesuré. Les murs étaient gris clair et dénués de toute décoration. Il en allait de même pour le sol et le plafond. Le seul meuble que l’on pouvait y voir était une longue table en son milieu. Une unique fenêtre laissait voir au dehors un désert plongé dans une nuit éternelle, où la lune semblait cachée en grande partie par un astre de nature inconnue, donnant lieu à une perpétuelle éclipse.
Comme tous ceux que l’on pouvait croiser en cet endroit, l’homme portait un long manteau blanc tacheté en sa partie inférieure, par-dessus un ample kimono noir. Un ruban blanc était enroulé autour de sa taille, servant de fourreau à son sabre. Les cheveux blancs et un regard perçants étaient accompagnés d’un sourire éternel et froid, parure qui ornait à merveille son visage reptilien.
L’homme qui se trouvait dans la pièce lui rendit son sourire. Cela arrivait rarement, et était le plus souvent signe de bonne nouvelle. En fait, Gin alla jusqu’à s’étonner, car le sourire de son employeur paraissait… sincère. Dans ces situations-là, mieux valait se montrer formel, de peur que son humeur ne se détériore.
-Seigneur Aizen, vous m’avez fait demander ?
L’ex-capitaine s’approcha de son allié, la mine réjouie. Il paraissait serein, à première vue, mais qui sait ce qui se passait à l’intérieur de son esprit. Il était très difficile de lire en un homme maniant aussi bien les illusions. Aizen posa une main sur l’épaule de Gin, et le fixa, comme un vieil ami qui lui souhaiterait bon anniversaire.
-J’ai une bonne nouvelle…
*Ça se voit.* Pensa Ichimaru.
-Que penserais-tu de l’idée de prendre de l’avance dans l’accomplissement de nos objectifs ?
-Ce serait, ma foi… une excellente chose ?
-Exact ! Figure-toi que je viens d’avoir une nouvelle idée… pour nous procurer l’Ouken.
La clé du palais royal ! Comment cet homme comptait-il la trouver autrement que par le plan qu’il avait mis des années à mettre au point, et dont Gin était conscient qu’il n’était qu’un pion ? Rien que leur stratégie actuelle avait pris plus de cent ans à être imaginée. Quel plan diabolique avait-il bien pu élaborer en si peu de temps ?
-Une idée… Quel genre d’idée ? Demanda-t-il, accentuant son habituel sourire.
-Disons… que ce sera simple, distrayant, et sans risque.
Aizen claqua des doigts. Aussitôt, un arrancar apparu, et déposa sur la table une feuille de papier et un stylo. Il griffonna un schéma rapide, puis lui demanda oralement :
-Et d’après toi, qu’est-ce qu’un homme peut bien vouloir cacher à tout prix ?
Il entoura un point précis de son dessin. C’est alors que le sourire de Gin s’accentua à mesure qu’il comprenait ce qu’Aizen avait en tête. Il s’accentua jusqu’à devenir une suite de ricanements, qui se muèrent en un véritable fou rire incontrôlable. N’importe quel être sensé aurait tout de suite pensé à mettre au minimum dix kilomètres de distance entre eux et cet homme hilare, mais ce fut bien volontiers qu’Aizen accompagna son allié dans son rire.
-Je vais t’expliquer….
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*Sereitei, un jour sans histoires * Se dit-elle. Cela était assez rare, ces derniers temps. Tant mieux, cela lui permettrait de décompresser.
*J’en profiterai pour aller boire un verre en compagnie d’Ukitake*
Se rapprochant discrètement du bar, Rangiku Matsumoto l’ouvrit et en sortit une bouteille de son précieux saké, qu’elle berça tendrement contre sa généreuse poitrine. Elle la rangea dans un sac, qu’elle prit avant de se diriger vers la sortie. Ce fut alors que son capitaine l’interpella.
-Où allez-vous comme ça, lieutenant Matsumoto ?
Elle essaya de dissimuler sa gêne autant que possible en répondant. Le capitaine Hitsugaya n’était pas du genre à arrêté de travailler pour aller profiter du soleil, même les jours où il n’y avait pas matière à s’inquiéter. Elle répondit en souriant au jeune garçon.
-Je prends une petite pause, mon capitaine. Il fait beau. Vous feriez bien d’en faire autant. Ne vous en faites pas : je reste sur mes gardes, à bientôôôôôt !
Le deuxième siège avait quitté la pièce après un au revoir amical, sans laisser le temps à Hitsugaya de répondre. Celui-ci avait tout juste eu le temps de tendre un bras en avant pour lui faire signe de s’arrêter pour écouter sa réponse, mais sans effet. Ses subordonnés étaient quelque peu négligents et indisciplinés. Il se dit (une fois de plus) qu’il devrait remédier à se détail un jour ou l’autre, mais… ce n’était rien d’urgent.
L’homme imposant à la longue chevelure blond platine attendait le lieutenant de la dixième division. Ukitake sourit en voyant Rangiku arriver. Elle avait finalement convaincu son capitaine de la laisser filer. L’homme essaya de ne pas imaginer quelles techniques elle employait, de peur d’imaginer des choses plutôt contre-nature. Bien sûr, ils étaient en temps de crise, où chacun devait rester sur ses gardes, mais les attaques semblaient s’être calmées ces derniers temps, ce qui accordait aux officiers le droit de se relâcher un peu.
-Vous n’avez pas traîné, dites-moi.
-Vous non plus, capitaine Ukitake.
Quelques minutes plus tard, ils étaient assis de part et d’autre d’une table basse, heureux de pouvoir profiter d’un de ces instants de relâchement qui menaçaient d’arriver de moins en moins souvent.
Ce fut à ce moment-là que quelqu’un entra dans la petite pièce qui était un salon adjacent au bureau d’Ukitake. Rangiku, ayant déjà plusieurs coupes dans le sang, sourit.
-Ah ! Capitaine Amagai, vous venez boire avec nous ?
-Non, je ne suis pas venu pour ç…
Le nouveau capitaine de la troisième division se mit à sourire. Ses joues devinrent roses, et, peu à peu, il commença à perdre de son équilibre. Les deux autres, se rappelant du petit « handicap » du remplaçant d’Ichimaru, s’inquiétèrent de son état : il supportait mal l’odeur du saké.
-Vous avez une jolie poitrine, mademoiselle, s’exclama-t-il avec un petit rire.
Titubant jusqu’à eux, il s’assit, et Matsumoto, désireux d’expérimenter plus en avant son état d’ébriété, approcha la bouteille de son nez, puis la retira brusquement pour pouvoir la mettre à l’abri. Elle eut raison, car le capitaine s’effondra sur elle, tout sourire. Elle l’accueillit volontiers.
-C’est tout doux… fit-il remarquer.
Ukitake commença à s’inquiéter.
-Aïe, c’est sérieux et ce n’était même pas prévu. S’il avait quelque chose à nous dire, son état ne le lui permettra plus.
-Quelque chose à dire ? Je… ne vois pas tellement, balbutia-t-il. Ah ! Si ! Il y a un drôle de mec avec un sourire narquois qui est apparu, hihihi, il fait vraiment peur… hum ils mettent quoi dans leur saké ?
Aussitôt, l’état d’ébriété du capitaine Amagai disparu, en même temps que le capitaine lui-même. Matsumoto paru étonnée.
-Étrange, il m’a semblé voir Amagai Shusuke entrer dans la pièce.
-Allons, tu sais bien que c’est impossible. Tu frises le hors sujet, là. C’est encore trop tôt pour que Gin soit remplacé.
-Que je sois quoi ? Demanda le concerné.
Gin Ichimaru était effectivement apparu derrière le capitaine de la douzième division, et appuyait la pointe de son sabre contre le dos d’Ukitake. Un Hollow appartenant visiblement à l’Espada, aux yeux verts qui laissaient couler deux traînées liquides constantes, fit de même avec Rangiku. Le lieutenant se sentit soudain étrangement stupide dans cette situation, mais jura de ne jamais le reconnaître.
-Bonjour, fit poliment Ichimaru. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus.
Il n’obtint pas de réponses, et se contenta de poursuivre, sans perdre son sourire.
-Vous vous demandez sans doute pourquoi je suis ici, auprès de ceux que j’ai trahi au plus haut point… Eh bien, j’ai une requête à vous demander, ou plutôt un ordre à vous donner.
Il retira son sabre du dos du capitaine, se servit une coupe de saké, et s’attabla avec les deux autres, qui, trop occupés à le fixer du regard, ne remarquèrent pas un geste d’Ulquiorra très léger et rapide en même temps au dessus de la coupe de Rangiku.
-Mais tout d’abord, à votre santé !
Il but sa coupe d’une traite. Craignant pour Matsumoto, Ukitake fit de même. Le lieutenant hésita à faire un geste trop brusque, mais un regard insistant de Gin la convainquit rapidement de boire sa propre coupe. Ichimaru reprit alors.
-Fort bien, Ulquiorra et moi ne sommes présents que pour quelques minutes, je vais donc vous communiquer notre requête, c’est très simple, en vérité.
-Et pourquoi devrions-nous vous obéir ?
-Avec toute votre expérience, vous avez vraiment imaginé que nous viendrions ici vous faire chanter sans aucun moyen de persuasion efficace ? Mais chaque chose en son temps… Il nous faut des informations plus ou moins précises, sur un endroit précis. Il vous faudra nous en fournir le plus possible, avec le plus de détails possibles. Rappelez-vous que nous saurons sans problème si vous tentez de nous mentir.
-Bien bien, s’impatienta Ukitake, frustré de ne rien pouvoir faire sous peine de voir son amie tranchée en deux par le sabre du Hollow. Gin ménagea son effet. C’était trop beau pour être dit comme ça, sans aucune classe. Il fallait introduire le contexte avant tout.
-Eh bien, chaque homme a une partie de son anatomie bien singulière, qu’il cache généralement aux yeux du monde, sauf à quelques individus privilégiés, enfin ça ce sera votre problème, pas le nôtre. Il nous faudra certaines informations, donc.
Matsumoto réfléchit. Elle n’était pas sûre de comprendre. Dans le doute, elle demanda quand même confirmation de ce qu’elle croyait avoir comprit.
-Attendez… vous êtes en train de me dire que… vous recherchez des informations sur les parties intimes d’un homme de la soul society ?
Gin avait toutes les peines du monde à garder son sérieux. Avait-on déjà vu requête aussi stupide entre ennemis jurés ? C’était trop ridicule pour être vrai, et pourtant cela pourrait se révéler tellement utile…
-C’est exact, et pas n’importe lesquelles.
Ç’en était trop, encore trente secondes et il éclaterait de rire. Non seulement il perdrait tout son sérieux, mais également toute sa force de persuasion. Il fallait qu’il le dise, pourtant. Prenant une grande inspiration, et se forçant à effacer son sourire de son visage, il se lança.
-Leur propriétaire ne doit être autre que Genryūsai Shigekuni Yamamoto… Capitaine de la première division !
[Voilà le premier chapitre est clos, avec l'intrigue, j'espère que vous avez prit du plaisir à le lire, et que vous en aurez également pour la suite^^]
